Interview : Kevin Rolland – The Freeski Project

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Passion. Émotion. Partage. Des mots qui résonnent dans les stades et désormais chez Fosburit. A l’instar d’un Dick Fosbury qui a su révolutionner la pratique du saut en hauteur, faites à votre tour le grand saut dans le crowdfunding sportif aux côtés de Fosburit en découvrant notre projet coup de cœur du mois. Après avoir pris le large avec Yvan Bourgnon, prenons de la hauteur avec le Freeski Project mené par les 4 talentueux rideurs que sont Kevin Rolland, Xavier Bertoni, Ben Valentin et Thomas Krief.

Une médaille aux Jeux Olympiques, 11 médailles aux X-Games, 4 médailles aux Championnats du Monde, 17 podiums en Coupe du Monde et 2 Globes de Cristal. Des chiffres qui font tourner la tête mais qui sont aussi là pour nous rappeler les émotions que les 4 comparses ont pu nous procurer lors de toutes ces compétitions. Des rêves et des espoirs qui risquent d’être limités à l’avenir face à une concurrence structurée qui dispose de moyens financiers importants grâce à l’accompagnement total de leur fédération.

Depuis 2007, l’organisation en team a permis aux 4 amis de mutualiser leurs moyens pour s’entrainer toujours plus et toujours mieux aux côtés d’un staff dédié afin de décrocher podiums et victoires de prestige. Cependant, pour boucler le budget de l’année 2015, 25 000 euros manquent à l’appel. Ils ont alors choisi de se tourner vers la foule, leur fan et les amoureux du sport sur Fosburit.com pour continuer à atteindre, ensemble, leurs objectifs.

Interview exclusive de Kevin Rolland

SBB : Vous êtes 4 au sein de la team FreeSki Project, un rapprochement naturel ? Vous vous connaissiez ? Comment se sont déroulés les prémices du projet ?

Kevin Rolland : Tout à commencé en 2007 quand je skiais avec Xavier Bertoni au sein du team Rossignol. On côtoyait Thomas Krief à chaque étape du circuit et Greg Guenet lors des quelques stages organisés par l’Equipe de France. Ces stages étaient trop rares, c’est pourquoi on a décidé d’unir nos forces avec la création de l’association Free Ski Project que Ben Valentin est venu rejoindre un an après sa création. En somme, un rapprochement totalement naturel entre amis pour avancer plus vite ensemble.

SBB : Est-ce que d’autres riders se sont inspirés de ce fonctionnement en team depuis la création en 2007 ?

Kevin Rolland : De nombreux riders voudraient mettre en place un tel fonctionnement, d’autres collègues du freestyle en premier. Cependant, il nécessite un investissement financier conséquent de la part de chaque rider en mettant en commun ses propres revenus. A l’étranger, et notamment aux USA, les riders sont totalement pris en charge par la fédération et n’ont donc pas besoin de se regrouper en marge de celle-ci.

 

SBB : Quand tu dis que la concurrence s’est professionnalisée suite aux JO de Sotchi 2014, comment s’est-elle structurée ? A travers un engagement plus fort des fédérations ? 

Kevin Rolland : Comme la fédération américaine, la fédération canadienne accompagne de A à Z ses athlètes en termes de logistique et de mise à disposition d’un staff sans négliger leurs engagements personnels avec les marques partenaires. Les skieurs canadiens ont pu partir deux fois en Nouvelle-Zélande cet été grâce à de tels dispositifs. De notre côté, nous ne pouvons pas nous permettre financièrement de faire voyager un staff pour aller nous entrainer à l’autre bout du monde plusieurs fois dans l’année. Pourtant, avec seulement deux pipes en stations françaises, qui sont que très rarement praticables, les déplacements sont indispensables pour s’entrainer !

SBB : Est-ce que le fait que vous ayez chacun des partenaires personnels vous limite dans la possibilité d’en démarcher/attirer pour le Freeski Project au global ? 

Kevin Rolland : La recherche de partenaires au global est bien évidemment limitée dans le sens où chacun d’entre nous à ses partenaires propres qui sont concurrents entre eux. Trois d’entre nous – Xavier Bertoni, Ben Valentin et moi-même – sommes par exemple chez Sosh alors que Thomas Krief est quant à lui chez SFR. Notre organisation en team a ses avantages en termes de mutualisation des moyens mais aussi ses inconvénients. La concurrence sectorielle de nos partenaires respectifs en fait partie et réduit fortement les possibilités d’apports financiers à ce niveau global.

SBB : Quel est votre avis sur le crowdfunding ? Est-ce que c’est un outil auquel vous aviez pensé avant de boucler le budget 2015 ?

Kevin Rolland : J’avais entendu parler du crowdfunding dans notre sport lorsque Matt Margetts, un rideur canadien, avait fait appel à la foule pour financer sa participation aux Jeux Olympiques de Sotchi. C’est une solution que nous avons trouvé intéressante pour se rapprocher à la fois des fans en offrant des contre-parties émotionnelles tout en ne perdant pas de vue nos objectifs que sont la Coupe du Monde 2015 à 2018, les X-Games 2015 et les JO de PyeongChang en 2018 !

Pour découvrir le projet de financement participatif « Freeski Project », c’est ici !

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