Pourquoi le changement de logo de l’OM fait déjà polémique

Capture d'écran X/@LePetitOM

L’Olympique de Marseille prépare en coulisses un nouveau logo pour marquer un tournant visuel et stratégique. Mais dans la cité phocéenne, toucher au blason, c’est toucher à l’ADN du club, et ça fait évidemment débat.

L’Olympique de Marseille prépare un tournant majeur dans son identité visuelle. Un nouveau logo pourrait voir le jour dans les mois à venir, initiant une « nouvelle ère » selon les mots de son président Pablo Longoria. Mais à Marseille, le blason n’est pas un simple détail graphique. Il est un marqueur identitaire profond, une bannière qui fédère bien au-delà du terrain.

Le rebranding, tendance dans le football français

Dans une ville où le logo est parfois perçu comme « équivalent aux armoiries de Marseille », toute volonté de le modifier déclenche une onde de choc. Le précédent changement, initié par Christophe Bouchet en 2004, avait déjà été accueilli fraîchement par les groupes de supporters. Deux décennies plus tard, le logo actuel reste contesté : « Il n’a jamais été accepté ni mis en avant. Aucun tifo ne lui a jamais été consacré », note-t-on du côté des virages.

Le contexte est pourtant propice à un rebranding : refonte numérique, lisibilité sur les supports digitaux, volonté de déposer une teinte exclusive – le fameux « bleu OM ». Une tendance lourde dans le football français, où Nantes, Reims, Saint-Étienne ou Metz ont récemment opté pour des logos plus épurés. Mais cette dynamique soulève un écueil récurrent : la standardisation. Dans la quête d’une image « moderne », certains clubs perdent en singularité. Le risque ? « Transformer des armoiries chargées d’histoire en de simples logos-produits », pour reprendre les termes d’un spécialiste interrogé dans Le Parisien.

« Le futur blason sera clivant au départ »

L’OM a cette fois privilégié une démarche plus inclusive. Contrairement à la précédente refonte, les leaders des groupes ultras ont été consultés. Résultat : un accueil globalement positif, mais teinté de prudence. Les fondamentaux – le « M » dans le « O », la devise « Droit au but », l’étoile – restent non négociables. Même en interne, on reconnaît que « le futur blason sera clivant au départ ».

En filigrane, une vérité s’impose : l’acceptation de ce logo dépendra des résultats sportifs qui l’accompagneront. À Marseille, un symbole ne prend vraiment vie que s’il est porté par la victoire. Le chantier est donc autant graphique que culturel. Et peut-être plus encore, émotionnel.

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