Reprise du Coq Sportif : le plan de Xavier Niel et Teddy Riner a-t-il été « délibérément entravé et affaibli » ?

Teddy Riner. Capture d'écran Facebook/@teddyriner

Le Coq Sportif, en redressement judiciaire, suscite l’intérêt de deux repreneurs. Un consortium de Xavier Niel et Teddy Riner dénonce un processus biaisé et demande la réouverture des débats avant la décision du tribunal prévue ce vendredi 4 juillet.

Placée en redressement judiciaire en novembre 2024, la marque française Le Coq Sportif, forte de près de 300 salariés en France et fournisseur officiel des tenues de la délégation tricolore aux Jeux olympiques de Paris, est aujourd’hui convoitée par deux repreneurs. Le tribunal de commerce de Paris doit trancher ce vendredi.

D’un côté, une offre portée par l’homme d’affaires franco-suisse Dan Mamane. De l’autre, un consortium réunissant plusieurs figures influentes : le milliardaire Xavier Niel, le judoka Teddy Riner, la société d’investissement Neopar, le groupe américain Iconix (propriétaire des marques Lee Cooper et Umbro), Marc-Henri Beausire (patron d’Airesis, maison mère de la marque) et la famille Camuset, fondatrice du Coq Sportif.

« Des manquements aux principes fondamentaux »

Mais un document transmis au tribunal le 26 juin pourrait relancer la procédure. Dans un courrier de cinq pages que nos confrères de l’AFP ont pu consulter, le cabinet August Debouzy, spécialisé en droit des affaires, « sollicite la réouverture des débats dans le cadre de l’examen des projets de plan de redressement, en ce que le processus suivi jusqu’à ce jour a été, à de multiples égards, vicié par des manquements aux principes fondamentaux qui gouvernent la procédure collective ».

Selon le cabinet, le projet présenté par le consortium aurait été « entravé, affaibli, puis évincé de fait », non pas pour des raisons économiques ou juridiques, mais à cause d’une « obstruction méthodique » orchestrée par les administrateurs judiciaires, accusés d’avoir privilégié dès le départ l’offre de Dan Mamane.

Un investissement immédiat de 60 millions d’euros

Le plan du consortium de Riner, Niel & Co, dévoilé en mai dernier, prévoit un investissement immédiat de 60 millions d’euros, avec une répartition du capital entre Neopar (51 %), des investisseurs français (26,5 %) et Iconix (22,5 %). Le judoka, quintuple champion olympique, avait fait part de sa volonté de “préserver le savoir-faire français, renforcer les emplois en France et donner à cette marque historique les moyens de rayonner à nouveau à l’international”, dans un post Facebook.

En somme, cette alliance ambitionne de redonner un nouvel élan à la marque au coq, emblème historique du sport français. Encore faut-il qu’elle soit choisie. Réponse ce vendredi.

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