Interview – Comment FanLive Fantasy veut détrôner « Mon Petit Gazon »

 

FanLive, le jeu qui tente de démocratiser le Football Fantasy (jeu où l’utilisateur construit une équipe avec un budget défini avant de défier la concurrence), espère dépasser le leader du marché tricolore, Mon Petit Gazon, dans un futur proche après une première version lancée en 2016.

Partenariats en tout genre, développement à l’international, ouverture sur le rugby… Edgard Palle, fondateur de FanLive Fantasy, dévoile sa stratégie.

La « guerre » est déclarée. Alors que Mon Petit Gazon – MPG pour les intimes – jouit d’un monopole sans failles depuis quelques saisons maintenant, un petit nouveau est arrivé dans le « game » du football Fantasy en septembre 2020. Il s’appelle FanLive et compte bien faire tomber le roi. Son fondateur, Edgard Palle, associé à Alain Roche, Eric Therry et les frères Thomas et Marc Lièvremont, nous raconte comment.

« On espère lever près de 5 millions d’euros grâce à une vingtaine de financeurs »

Sport Buzz Business : Qu’est-ce qui fait la particularité de FanLive vis-à-vis de Mon Petit Gazon
Edgard Palle : Mon Petit Gazon est un jeu réservé aux initiés mais il n’est pas très proche de la réalité. Contrairement à MPG, où parfois on gagne ou perd des points sans savoir pourquoi ni comment, FanLive joue la carte de la simplicité. On a 26 critères de jeu. Si un joueur fait une passe, il marque tant de points, s’il marque un but, il marque tant de points. C’est aussi simple que ça. On n’a pas d’algorithme hyper complexe. On est très proche du jeu. On veut être grand public et démocratiser le système du Fantasy sans en faire quelque chose d’obscur.

On essaie aussi d’occuper le joueur la semaine. Plutôt que de ne rien faire en attendant les matchs, ce qui est souvent le cas dans les jeux de Fantasy, vous avez la possibilité de participer à des quiz ou de faire des pronos pour gagner des cartes bonus ou malus.

Enfin, Mon Petit Gazon est un jeu auquel on joue entre potes alors que sur FanLive, on affronte tous les autres.

 

SBB : Concrètement, quel est votre business model ?
E.P : Il est simple. On vend des tokens aux utilisateurs (monnaie qui permet d’obtenir des avantages dans le jeu, ndlr) et on propose de la publicité aux annonceurs.

« Cinq clubs de Ligue 1 vont signer avec nous d’ici la fin de la saison et les autres avant la fin de l’année »

SBB : Qui sont vos principaux partenaires ?
E.P : On a récemment noué deux partenariats importants. Le premier, avec la Ligue de Football Professionnel (LFP). C’était indispensable car nous devons utiliser les logos des clubs par exemple. On a de très bonnes relations. La Ligue joue vraiment le jeu.

Et puis, on a signé un contrat premium avec Orange qui va nous aider à nous développer en France et à nous installer en Afrique où l’entreprise a une importante puissance de feu. Orange nous met en avant sur sa plateforme de jeux. Il y a environ 200 000 abonnés qui payent 14,99€ par mois. FanLive est mis en avant à travers des opérations d’acquisition, de pushing ou de pré-load. D’autres partenaires vont nous rejoindre. Il y a des industriels qui s’associent à hauteur de quelques dizaines de milliers d’euros en offrant de la dotation (montres connectées, téléphones, maillots…) que l’on fait gagner à nos joueurs.

Et puis, il y a les clubs de Ligue 1 Uber Eats. Cinq d’entre eux vont signer avec nous d’ici la fin de la saison et les autres avant la fin de l’année. Au total, on devrait être proche des 500 000 euros de dotations pour la saison prochaine.

https://twitter.com/FanLive_Fantasy/status/1379087463499632642

« On va proposer une rupture technologique à nos utilisateurs à court terme […] on va bientôt passer en « Ligue des Champions » »

SBB : Vous avez lancé ce mardi une nouvelle levée de fonds. Combien souhaitez-vous récolter et à quoi servira cet argent ?
E.P : On espère lever près de 5 millions d’euros grâce à une vingtaine de financeurs. Cet argent va nous permettre de réaliser plusieurs objectifs : continuer notre développement en France, se lancer dans une dizaine de pays africains cet été en collaboration avec Orange.

Mais surtout on va proposer une rupture technologique à nos utilisateurs à court terme. Elle va véritablement révolutionner le Fantasy dans le monde. On est actuellement en train de signer des partenariats importants avec des gros groupes. Je ne peux pas en dire plus pour l’instant. Ce sera annoncé et présenté d’ici quatre à six semaines. Pour vous donner une idée de grandeur de cette nouveauté, aujourd’hui, on est en Ligue 1 et on va bientôt passer en Ligue des champions !

« En France, on veut dépasser le million avant la fin de l’année »

SBB : Combien comptabilisez-vous de joueurs aujourd’hui, sept mois après le lancement ?
E.P : On a recensé plus de 100 000 téléchargements depuis septembre. Le tout sans faire la moindre publicité. C’est un phénomène assez viral. Sur chaque match, on a plus de 15 000 utilisateurs qui jouent en simultané.

SBB : En termes de nombre de joueurs, quelles sont vos ambitions ?
E.P : En France, on veut dépasser le million avant la fin de l’année. En Afrique, on aimerait être à 5 millions d’utilisateurs d’ici deux ou trois ans grâce à la puissance de feu d’Orange. Pour 2026, nous tablons sur 10 millions joueurs. Ces utilisateurs auront d’abord accès à la Ligue 1 à partir de cet été puis à leurs championnats locaux dès la saison prochaine.

« Fin 2021, début 2022, on va se lancer dans le rugby »

SBB : Avec Thomas et Marc Lièvremont (ex sélectionneur du XV de France) à vos côtés, l’idée de vous tourner vers le ballon ovale doit vous titiller ?
E.P : En effet. Fin 2021, début 2022, on va se lancer dans le rugby. On va utiliser tous les réseaux de Marc et Thomas (Lièvremont, ndlr) qui sont venus dans l’entreprise pour cela. On va dupliquer notre application. Le Top 14 et la Pro D2 seront disponibles dans un premier temps puis on verra pour les championnats étrangers.

SBB : FanLive Fantasy a-t-il des projets annexes qui pourraient ravir les joueurs et accompagner la promotion de l’application ?
E.P : On va lancer une émission hebdomadaire à partir de septembre. Ce sera sur une chaîne nationale mais on ne sait pas encore laquelle. On proposera sur le plateau un très beau casting avec des journalistes de premier plan, digne d’un Canal Football Club (rires). On fera le lien entre la réalité et le jeu. L’idée, ce sera de parler du football tout en amenant l’audience à réfléchir à comment optimiser son équipe FanLive.

 

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