Pour les Jeux olympiques d’hiver de Milan-Cortina, qui se tiendront en 2026, la médaille devient un manifeste visuel : entre design durable, inclusion et storytelling. Elle incarne l’union des contraires et les valeurs d’une nouvelle ère olympique.
C’est un symbole fort, à la fois esthétique, éthique et profondément stratégique. Pour les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Milan-Cortina 2026, les organisateurs ont dévoilé une médaille inédite, coupée en deux moitiés distinctes : l’une lisse, polie comme un miroir, l’autre brute, texturée. Une dualité qui incarne l’unité dans la différence — et reflète la philosophie de ces Jeux d’un genre nouveau.
Présentée à Venise le mardi 15 juillet, cette création signée par l’Institut italien de la Monnaie (IPZS) s’inscrit dans une démarche de design responsable. Fabriquée à partir de métaux recyclés dans des installations alimentées à 100 % par des énergies renouvelables, elle intègre également du braille et des inscriptions en relief sur les versions paralympiques, garantissant une accessibilité totale.

De 420 à 500 grammes
Ces breloques ont un diamètre de 80 millimètres et une épaisseur de 10 mm pour un poids de 420 grammes pour les médailles de bronze et de 500 grammes pour celles en or et en argent.
Au-delà de l’objet, c’est une narration visuelle que propose Milan-Cortina 2026. Les deux moitiés symbolisent le parcours de l’athlète, entre tension et grâce, solitude et collectif. Le centre, circulaire, forme les anneaux olympiques ou les Agitos paralympiques : un rappel que l’excellence naît de la rencontre des opposés.
Ce choix de design n’est pas anodin : il exprime aussi l’identité d’un événement à double ancrage — Milan et Cortina d’Ampezzo — une première historique pour des Jeux d’hiver. Dans une édition qui comptera un nombre record de 195 épreuves, chaque médaille devient un manifeste : celui d’une nouvelle ère, où performance rime avec durabilité, inclusion et émotion partagée.



Ne pas réitérer le fiasco des médailles de Paris 2024
En outre, les organisateurs ont assuré que ces médailles ne connaîtront pas les mésaventures survenues à Paris en 2024. « Ce qui s’est passé à Paris, nous ne pouvons pas nous permettre que cela se reproduise », a affirmé Raffaella Paniè, directrice de la marque et de l’identité visuelle du comité d’organisation, auprès de l’AFP.
Alors que quelque 220 médailles olympiques parisiennes — contenant un fragment de la tour Eiffel — ont été signalées comme oxydées ou détériorées, Paniè se veut rassurante : « On ne peut jamais être sûr à 100%, mais je dis qu’il n’y aura pas de problèmes avec nos médailles, parce que nous faisons évidemment tout correctement ».
La Monnaie de Paris s’est engagée à remplacer les médailles défectueuses. À Milan-Cortina, l’objectif est donc très clair : garantir des récompenses à la hauteur de l’événement et de ses symboles.
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