La sportech française connaît une croissance fulgurante, boostée par les JO de Paris 2024, selon une étude menée par Deloitte et SporTech France. Levées de fonds record, technologies innovantes et soutien d’athlètes placent l’écosystème sur la scène mondiale.
Une étude conjointe de Deloitte et SporTech France (à télécharger ici) met en lumière l’essor remarquable de la sportech française, portée par les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Sur 124 startups analysées, la France affiche une progression de 147 % des levées de fonds en 2024 (79 millions d’euros contre 36 en 2023), bien au-dessus des 26 % de croissance mondiale. Elle conserve sa 3e place européenne en montants levés sur la période 2020-2024, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Les revenus des entreprises témoignent aussi de cette dynamique : parmi 37 startups, le chiffre d’affaires moyen atteint près de 4,8 millions d’euros, avec une médiane à 532 000 euros. Le soutien d’athlètes-investisseurs (21,8 % des cas) contribue fortement à cette performance, apportant en moyenne 500 000 euros supplémentaires par levée, grâce à leur image et leurs réseaux (Tony Parker, Hugo Lloris, etc.).

Les JO de Paris 2024, un terrain d’expérimentation
Le secteur se professionnalise : les startups ont en moyenne 5 ans, 73 % sont en phase de croissance, et 69,4 % adoptent un modèle B2B. L’usage de technologies de rupture, comme l’intelligence artificielle – dominée par OpenAI –, transforme l’expérience sportive. Les Jeux de Paris 2024 ont servi de terrain d’expérimentation, avec 17 startups opérationnelles sur 350 approchées.
La sportech française se positionne donc comme un acteur mondial en devenir. Son avenir dépendra d’une structuration renforcée et d’une expansion européenne. « En deux ans, la SporTech française a changé de dimension, se réjouit Jacques D’Arrigo, président sortant de la SporTech. Près de 200 startups nous ont rejoints, les levées de fonds continuent de croître fortement, et 44 % de nos membres réalisent déjà plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires. Dans un contexte économique morose, notre écosystème démontre sa vitalité et son utilité. »
En outre, la SporTech annonce le lancement d’un guide « Féminiser les métiers du sport », coordonné par Camille Amar, vice-présidente de la SporTech. Il s’agit d’une stratégie concrète pour favoriser l’accès des femmes aux professions du sport, un secteur encore majoritairement masculin.
Nouvelle présidence et nouveau bureau pour SporTech
Enfin, la SporTech annonce « le renouvellement complet du bureau de la SporTech, effectif dès le 2 juillet prochain. Avec sa tête Jacques D’Arrigo, nous remercions l’ensemble du bureau sortant qui a œuvré depuis un an ou deux ans à l’éclosion d’une SporTech forte et impactante. »
Sébastien Béquart, cofondateur de Gymlib (qui a rejoint le groupe Egym Wellpass), a été élu président « pour guider la SporTech dans sa prochaine phase de développement ».
La constitution du nouveau bureau :
- Vice-Présidente : Camille Amar, fondatrice de Manita
- Vice-Président : Christophe Carniel, fondateur de VOGO
- Secrétaire générale : Nathalie Nénon Zimmerman, DG d’Oxygen Solutions
- Trésorier : Arthur Chazelle, fondateur de Touch2see
- Communication : Edouard Desmettre, fondateur de Kop
- Pôle Sport & Environnement : Romain Lauvergnat, fondateur de Stadium Go
- Pôle Sport & IA : Antoine Pirovano, fondateur de Deeptimize
- Pôle Sport & Education : Karim Mounassib, fondateur de Kmoove
- Pôle Sport & Territoires : François Singer, Directeur Communication & Impact de Flycup
- Pôle Sport & Santé de la femme : Maryam Bini, fondatrice de Haomah
- Pôle Clubs Professionnels & Gestion des Appels d’offres : Cindy Spaziani, DG de Mycoach Pro