Création d’un championnat professionnel de rugby aux Etats-Unis, vers une réussite sportive et économique ?

USA rugby pro rugby

 

Moins de deux semaines après la finale de la Coupe du Monde de rugby 2015, USA Rugby, la fédération américaine de rugby a annoncé le lancement du premier championnat professionnel de rugby à XV aux États-Unis à partir d’avril 2016, PRO RUGBY. 6 équipes composeront ce championnat qui débutera en avril. 

Depuis hier, Sacramento a rejoint officiellement San Francisco et Philadelphie comme ville qui accueillera une franchise (en attendant New York Denver et une autre ville ?).

Des équipes canadiennes pourraient intégrer le championnat à partir de 2017. On ne connaît pas encore quelles franchises seront créées mais la fédération nord-américaine les prévoit au Nord-Est des USA, de la Californie et des Rocheuses.

Le rugby est encore un sport confidentiel aux États-Unis Il n’y a actuellement que 100 000 licenciés pratiquant régulièrement le rugby (en 2012), très loin des 12 millions du seul baseball par exemple. De même, les matchs de l’équipe nationale lors de la Coupe du Monde ont été diffusés sur Universal Sports. Pour voir l’intégralité de la compétition, direction le pay-per-view. (Universal Sports et NBC Sports ont diffusé 9 matchs du tournoi). Le choix de l’implantation des futures équipes autour de grandes villes n’est ainsi pas anodin. La fédération souhaite implanter son sport dans des bassins de populations importants afin de toucher le maximum de personnes et d’augmenter sa popularité par la base. A l’image de la MLS, le championnat de rugby tentera-t-il d’attirer quelques légendes du rugby en fin de carrière afin de booster sa notoriété et son intérêt médiatique ?

La concurrence dans le sport US est intense avec quatre sports majeurs (Basketball, Football US, baseball et Hockey sur glace) représentant l’écrasante majorité de l’intérêt sportif des américains. Cependant, les sports alternatifs venus d’Europe comme le football (soccer) et maintenant le rugby trouvent progressivement leur place. Certaines statistiques sont d’ailleurs de bonne augure pour l’intérêt du futur championnat de rugby professionnel : En 2015, l’étape nord-américaine du World Rugby Sevens, regroupant différents tournois internationaux de rugby à 7, a accueilli 75 000 personnes sur un week-end à Las Vegas, de même en novembre 2014, les All Blacks sont parvenus à remplir les 62 000 places du Soldier Field de Chicago contre l’Irlande. Le président de la fédération américaine, Bob Chairman, décrit même le rugby comme étant le « sport d’équipe à la plus forte croissance du pays» avec les chiffres à l’appui de l’IRB, l’International Rugby Board, faisant état d’une progression de 350% du nombre de pratiquants entre 2004 et 2011 ! Les 900 universités américaines offrant la possibilité d’y jouer et les 2 millions d’enfants américains à l’école pratiquant le « touch rugby », version sans contact du sport, sont autant d’indices et de révélateurs de la popularité galopante du sport inventée dans la ville éponyme de Rugby.

L’espoir d’une amélioration sportive est donc légitime et pourrait entraîner à nouveau une progression populaire puis économique. Dans un sport où seul 5 ou 6 nations sont capables de remporter le titre de meilleure équipe du monde, la montée d’une nouvelle puissance serait ansi un bienfait aussi bien sportif que financier.

Il ne sera pas tout de suite un modèle de réussite économique, mais ce championnat sera un pionnier et un éclaireur pour son pays. Si la première puissance économique mondiale se mettait au rugby, les perspectives économiques de ce sport seraient incroyables pour la Fédération Internationale de Rugby. L’IRB verrait sûrement d’un bon œil ce vivier de 300 millions de consommateurs, dont 59% qui se disent fan de sport, de quoi lui attribuer la Coupe du Monde 2023 ou 2027 ? L’ancien directeur général de la Fédération internationale Mike Miller y répondit en 2011 en disant que l’accueil d’une Coupe du Monde aux Etats-unis n’est qu’une question de temps. Ce sont exactement les mêmes mots répondus par Zinzan Brooke, ancien All Black, lorsqu’on lui demanda si les Etats-Unis la remporterait un jour.

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