Fondé en 2021 par Laurent et Jérôme Pourrut, Hexagone MMA est une organisation française dédiée aux arts martiaux mixtes, née avec l’ambition de structurer et de développer durablement cette discipline en France et en Europe.
Sous l’impulsion de ses cofondateurs, Hexagone MMA a progressivement étendu sa présence au-delà des frontières françaises, en organisant des événements en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Hongrie et même à Dubaï. Ce positionnement européen et international traduit la volonté de la ligue de s’inscrire dans la dynamique mondiale du MMA, tout en mettant en avant un savoir-faire et une identité française.
À l’occasion de cette interview, Sport Buzz Business a échangé avec Laurent Pourrut, cofondateur d’Hexagone MMA, pour revenir sur l’évolution de la ligue depuis sa création, ses ambitions de croissance, son modèle économique, ainsi que sur les nouveaux projets du groupe, dont le lancement d’une ligue de catch baptisée MTW.
Sport Buzz Business : Pour commencer, pouvez-vous nous présenter Hexagone MMA ?
Laurent Pourrut : Hexagone MMA a démarré en 2021, juste après la Covid. Depuis, on est monté en puissance avec des shows en France et en Europe : Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Hongrie, et même Dubaï.
Notre ambition est de consolider le marché français tout en développant une présence européenne sur ces marchés clés. Le MMA devient un sport très consistant en Europe, aussi bien en termes de popularité que de niveau de compétiteurs, avec une domination de plus en plus européenne et russe. Cela explique l’enthousiasme des fans, d’autant plus qu’on a aujourd’hui de vrais athlètes de haut niveau.
Qu’est-ce qui a motivé le choix de Fever comme partenaire technologique pour la billetterie d’Hexagone MMA ?
Laurent Pourrut : Pour moi, ce n’était pas qu’une question de technologie, mais surtout un levier de communication et de marketing, avec une vraie compréhension de l’écosystème.
Vendre des billets, ce n’est pas juste vendre un ticket : c’est proposer une expérience. On veut offrir un divertissement global, à l’américaine. C’est ce qui m’a plu dans le discours de Fever, notre partenaire : proposer une expérience de spectacle plus large que le simple combat.
En 2023, nous avons organisé 6 événements, 10 en 2024, 18 cette année et 24 sont prévus pour 2026. On monte en puissance progressivement et de façon cohérente.
Quels sont les principaux avantages que vous attendez de ce partenariat, à la fois pour les fans et pour votre organisation ?
Laurent Pourrut : Le partenariat démarre tout juste, donc il va s’installer progressivement. Mais l’idée centrale, c’est l’expérience. C’est vraiment ce mot-là : créer une expérience globale autour du sport.
Notre ADN vient du catch, où le sport et le divertissement coexistent, et c’est ce qu’on veut apporter au MMA avec des partenaires comme Fever qui partagent cette vision.
Nous avions déjà un prestataire billetterie, TalTicket, avec qui nous avons très bien travaillé. Aujourd’hui, on souhaite passer un cap sur l’expérience et c’est pour cela qu’on a choisi de faire confiance à Fever.
Parlons maintenant du modèle économique d’Hexagone MMA. Comment se répartissent vos revenus entre billetterie, sponsors, droits TV et merchandising ?
Laurent Pourrut : C’est un modèle classique dans le sport : billetterie, droits TV, sponsoring et merchandising.
Nous avons encore beaucoup de marge de progression, car la société est jeune. En 2023, nous avons organisé 6 événements, 10 en 2024, 18 cette année et 24 sont prévus pour 2026. On monte en puissance progressivement et de façon cohérente.
Je dirais environ 60 % pour la billetterie, 18 % pour les droits TV, 18 % pour le sponsoring, et 2 % pour le merchandising.
La billetterie reste majoritaire aujourd’hui. Si on n’avait que ça, ce serait difficile, donc on développe activement le sponsoring et les droits TV.
SVous évoquez votre expansion à l’international. Quels sont vos projets de développement à l’étranger ?
Laurent Pourrut : Après la Covid, le centre de gravité du sport de combat s’est déplacé de Las Vegas vers le Moyen-Orient.
Aujourd’hui, le cœur de la visibilité, c’est Riyad et Dubaï. On prévoit d’y organiser un événement par an.
Côté Europe, on va continuer à se renforcer en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Hongrie, et à terme viser l’Espagne et l’Italie d’ici 2027.
Vous avez récemment annoncé le lancement d’une nouvelle ligue de catch, la MTW. Quelle est la genèse du projet ?
Laurent Pourrut : Le catch, c’est notre première passion. Avec mon frère, on avait déjà lancé une ligue dans les années 2000, la FFF, avec plus d’une centaine d’événements.
On a arrêté pour se concentrer sur les droits TV et le développement d’Hexagone MMA.
Mais en observant le marché, on a vu que la WWE et l’UFC ont été rachetées par la même société, ce qui montre la complémentarité entre ces univers.
Il y a toujours eu des passerelles : Ken Shamrock, Brock Lesnar… Notre idée avec la MTW est de créer une ligue française, télévisée, qui redonne une place au catch européen et français.
Peut-on espérer voir la MTW prochainement sur une chaîne française, peut-être RMC Sport ?
Laurent Pourrut : Je l’espère. RMC est un partenaire de longue date et il est naturel de leur proposer le projet en priorité. Nous voulons avancer dans le bon ordre et en bonne intelligence avec nos partenaires.
Un dernier mot sur le premier show de la MTW, qui a eu lieu ce week-end ?
Laurent Pourrut : Les premiers retours du public sont très positifs. Les spectateurs ont aimé l’ambiance et moi, j’attends maintenant de voir le rendu audiovisuel pour juger pleinement la qualité du show.