Lors de l’assemblée générale des actionnaires de la Premier League, les nouvelles Squad Cost Rules (SCR) ont été approuvées à l’unanimité, marquant la plus importante réforme financière du championnat depuis l’introduction des Profit and Sustainability Rules (PSR) en 2013.
Dès cette saison, les clubs ne pourront plus dépenser plus de 93 % de leurs revenus totaux (droits TV, billetterie, sponsoring, merchandising…) sur l’ensemble des coûts de l’équipe première : salaires des joueurs, amortissements des transferts, primes et frais d’agents. Ce plafond descendra progressivement à 89 % en 2026/27, puis à 85 % à partir de 2027/28, pour une application totale. Les investissements dans les infrastructures, les académies et le football féminin resteront exclus du calcul, préservant ainsi les projets de développement à long terme.
Réduire les dérives
Richard Masters, le boss de la Premier League, a qualifié ce vote de « moment historique pour la durabilité et la compétitivité du championnat ». L’objectif affiché : éviter les dérives observées ces dernières années (sanctions contre Everton et Nottingham Forest, affaires Manchester City, endettement croissant de certains clubs) tout en conservant l’attractivité économique qui fait de la Premier League le championnat le plus riche et le plus attractif de la planète football.
Des avantages pour les gros et les « petits » clubs
Techniquement, les grands bénéficiaires potentiels sont les clubs aux revenus les plus élevés, qui disposeront toujours d’une marge de manœuvre supérieure. Les clubs plus modestes, quant à eux, verront d’un bon œil la protection contre l’inflation galopante des salaires et des indemnités de transfert.
Ces Squad Cost Rules s’inspirent partiellement du modèle italien tout en restant moins rigide que le salary cap pur de la MLS ou de la NBA. Elles pourraient d’ailleurs influencer les futures négociations avec l’UEFA sur le nouveau Fair Play Financier.
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