La FIFA a dévoilé le prize money de la Coupe du monde 2026. Une dotation record pour 48 équipes, avec un écart financier inédit entre le vainqueur et le reste du plateau.
La Coupe du monde 2026 s’annonce comme un tournant sportif… mais surtout économique. Ce mercredi 17 décemebre, la FIFA a officialisé les dotations financières qui seront versées aux 48 sélections qualifiées pour le Mondial organisé aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Le verdict est sans appel : jamais une Coupe du monde n’aura distribué autant d’argent.
L’enveloppe globale atteindra 727 millions de dollars, soit près de 620 millions d’euros, un record absolu et une hausse spectaculaire par rapport à l’édition 2022 au Qatar. Sur ce total, 655 millions de dollars seront directement distribués aux équipes participantes sous forme de primes de performance, soit une augmentation de 50 % par rapport au précédent Mondial. Une annonce entérinée lors du Conseil de la FIFA réuni à Doha.
L’écart se creuse entre le vainqueur et les autres
Le futur champion du monde repartira avec 50 millions de dollars, contre 42 millions pour l’Argentine en 2022. Mais au-delà du montant, c’est surtout l’écart qui interpelle. Le finaliste malheureux touchera 33 millions de dollars, creusant un différentiel de près de 17 millions d’euros avec le vainqueur, contre 12 millions auparavant. La FIFA assume ainsi une logique de plus en plus élitiste, où la victoire finale devient un jackpot à part entière.
Les primes sont ensuite dégressives selon le parcours. Les équipes éliminées dès la phase de groupes recevront 9 millions de dollars, un montant auquel s’ajoute une prime fixe de 1,5 million de dollars destinée aux frais de préparation. Résultat : chaque sélection qualifiée percevra au minimum 10,5 millions de dollars, indépendamment de ses résultats sportifs.
Le détail des primes à la Coupe du monde 2026
- Vainqueur : 50 millions de dollars (42,6M€)
- Finaliste : 33 millions de dollars (28,1M€)
- 3e place : 29 millions de dollars (24,7M€)
- 4e place : 27 millions de dollars (23M€)
- 5e à 8e place : 19 millions de dollars (16,2M€)
- 9e à 16e place : 15 millions de dollars (12,8M€)
- 17e à 32e place : 11 millions de dollars (9,4M€)
- 33e à 48e place : 9 millions de dollars (7,7M€)
Ce prize money XXL pose aussi la question de sa redistribution au niveau national. En France, la FFF reverse traditionnellement 30 % des primes FIFA au groupe France. Un sacre mondial en 2026 représenterait ainsi plus de 15 millions de dollars à partager entre joueurs et staff. Lors des éditions 2018 et 2022, les internationaux avaient choisi de reverser leurs primes à des associations, un geste fort mais qui n’efface pas l’importance économique croissante de ces dotations.
Avec ce modèle, la FIFA confirme sa stratégie : transformer la Coupe du monde en un produit global ultra-rentable, où performance sportive et enjeux financiers n’ont jamais été aussi étroitement liés.
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