Ce mardi, Rafael Nadal a tiré un trait définitif sur sa carrière de joueur de tennis professionnel après l’élimination de l’Espagne face aux Pays-Bas (2-1) lors du Final 8 de la Coupe Davis organisée à Malaga.
A 38 ans, le taureau de Manacor aux 22 titres du Grand Chelem – dont 14 Roland-Garros – raccroche les raquettes.
Pour sa « dernière danse », son équipementier historique Babolat a évidemment déployé de nombreuses activations. L’occasion pour la marque française de célébrer le champion sportif mais également l’homme.
Afin d’en savoir plus sur le partenariat historique entre Babolat et Rafa Nadal et les activations marketing déployées, nous avons rencontré Marion Cornu, Directrice Marketing tennis de Babolat, dans les locaux de la marque à Lyon.
L’occasion d’obtenir de nombreuses anecdotes sur le tennisman dont l’influence aura largement dépassé le simple cadre du tennis. Une interview réalisée mardi matin, quelques heures avant le dernier match de Rafa…
« C’est un chapitre qui se ferme, mais l’histoire est loin d’être terminée ! Des idées, on en a beaucoup, nous avons des projets très ambitieux avec lui »
Sport Buzz Business : Une semaine particulière forcément pour Babolat, l’équipementier historique de Rafael Nadal. Depuis quand Rafa joue avec la marque ?
Marion Cornu : Depuis 150 ans, Babolat équipe les amoureux du tennis et les champions qui les inspirent, dont bien entendu Rafael Nadal. Il joue avec une raquette Babolat, depuis l’âge de 9 ans. A l’époque, Babolat était une marque relativement nouvelle dans l’univers des raquettes, ça ne fait que 30 ans que nous faisons des raquettes. Babolat a démarré historiquement par le cordage en 1875, un an après la création des règles du tennis.
@sportbuzzbusiness Marion Cornu, Directrice Marketing de Babolat, nous présente les 3 activations principales lancées cette semaine pour célébrer la fin de carrière de Rafael Nadal ! #Babolat #babolatfamily #tennis #EnjoyEveryPoint #rafa #rafanadal #nadal #rafaelnadal #graciasrafa @babolat
SBB : A 9 ans, c’est quoi le type de contrat signé entre Babolat et Rafa Nadal, s’il y en a un ?
MC : Au début, il y a un contrat local. A cet âge-là, Rafa hésite entre deux sports, le football et le tennis. Il choisit le tennis et puis il choisit Babolat avec la Soft Drive, une déclinaison de la Pure Drive qui était la raquette utilisée à l’époque par un grand champion espagnol, Carlos Moya, qui allait remporter Roland-Garros trois années après en 1998.
A l’époque, c’est un représentant de la marque en Espagne qui découvre Rafa. On l’a accompagné tout au long de son parcours et ensuite il est passé en contrat international.
SBB : Avec une relation de confiance et de travail qui se met en place.
MC : Ce qui est très important pour nous et c’est ce qui est un moteur de l’innovation, c’est d’observer et d’anticiper, d’analyser l’évolution du jeu et l’évolution des joueurs. Et quand on voit Rafa, il y a quelque chose qui marque, le type de jeu qu’il invente, basé sur un spin très lourd qui repousse l’adversaire très loin.
On développe des premiers prototypes pour lui, qui donnent naissance derrière un à segment de raquettes qui est l’Aéro, pour maximiser la prise d’effet. Rafa nous a accompagné tout au long de sa carrière dans le développement des raquettes. Ses retours ont toujours été extrêmement précieux. On l’a toujours accompagné sur le terrain, dans les bons moments et dans les victoires, mais aussi et surtout dans les moments de doutes. La relation, ça va bien au-delà d’un simple partenariat, c’est une relation qui est basée sur la confiance, le partage.
On a toujours été là pour lui, jour et nuit. Dès qu’il en avait le besoin, on a aussi beaucoup anticipé ses demandes.
Un moment qui est marquant, c’est 2009. Rafa perd en 1/8e de finale contre Söderling à Roland-Garros. Derrière, il se pose pas mal de questions… À ce moment-là, on avait un cordage en développement justement pour lui, pour lui permettre de gratter encore plus la balle, un cordage innovant, puisque texturé et octogonal. Tony Nadal, qui a toujours une vraie sensibilité sur le matériel, nous demande si nous n’avons pas quelque chose qui pourrait aider Rafa. On lui fait tester ce cordage. Il l’aime beaucoup, il l’adopte dès janvier 2010 à l’Open d’Australie. Au printemps, juste avant Monte-Carlo, il dit « Je vais peut-être revenir sur mon ancien cordage ». Et Tony lui dit « Fais le tournoi, on en reparle après ». Il gagne Monte-Carlo, il met 6-0, 6-1 en finale à Verdasco…
« Rafa a été cohérent tout au long de sa carrière, il nous a toujours demandé une chose : plus de spin, plus de spin, plus de spin ! »
SBB : A quel moment Rafa Nadal passe sur la Pure Aero ?
MC : Il adopte la deuxième génération de la Pure Aero en 2004. Il joue avec celle-ci de 2004 à 2006 et remporte avec son premier Roland.
Avec la 4ème génération, à partir de 2010, Rafa remporte avec celle-ci le plus de Grand Chelem sur une année, c’est sa grande année 2010 où il remporte Roland, Wimbledon et l’US Open. Avec celle-ci, il gagne aussi Roland 2011, Roland 2012. Ce cadre apportait encore plus de stabilité à la frappe, donc plus de puissance, plus de prise d’effet.
Chaque joueur a une recette qui lui est propre. On a une équipe d’experts à Corbas, près de Lyon, qui prépare toutes les raquettes des joueurs pour qu’elles soient identiques, au gramme près, avec la même balance. Des champions, notamment comme Rafa, sont capables de sentir des différences infimes. Un jour, on lui fait tester différents prototypes et on avait volontairement fait une raquette un petit peu plus courte, d’un demi-centimètre. Il fait trois frappes de balle et il le remarque.
SBB : Au fil des années, Rafa est devenu une super star de son sport. En tant qu’équipementier, comment avez-vous capitalisé sur son image ?
MC : Des champions comme Rafa, l’histoire du tennis en a peu connu. Babolat a grandi en même temps que Rafa. Rafa a eu un impact sur le monde du tennis, en aura encore un et en a eu bien entendu sur notre marque.
On a toujours voulu l’accompagner tout au long de sa carrière de la même manière que lui nous a accompagné. On a utilisé son image, bien entendu. On a beaucoup travaillé avec lui sur nos campagnes… c’est le « partner in crime » ! Il y a une vraie complicité entre lui et nous qui va bien au-delà de la simple relation de partenariat. Nous l’accompagnons aussi dans ses différents projets.
Rafa, c’est quelqu’un qu’on admire chez Babolat. Pour le champion qu’il est bien évidemment mais aussi, et tout autant pour l’homme qu’il est et les valeurs qu’il incarne, de respect, de détermination, de dépassement de soi. C’est quelqu’un qui pousse aussi chacun des collaborateurs à donner le meilleur de lui-même au quotidien. Je pense que c’est assez palpable dans les bureaux cette semaine. Tout le monde est assez partagé entre la célébration et la nostalgie. Babolat est une marque de passion et donc il y a une vraie symbiose entre ce champion et nous.
SBB : Quel a été l’impact d’un Rafa Nadal sur le chiffre d’affaires de la marque ?
MC : C’est très difficilement quantifiable parce que Rafa est associé à Babolat dans son ensemble. Bien sûr, ça rayonne sur l’ensemble de la marque. Chez les enfants notamment, on le voit encore aujourd’hui, ils veulent la raquette de Rafa !
« A l’échelle d’une carrière, c’est très rare qu’un joueur ne casse aucune raquette et c’est assez emblématique du personnage. »
SBB : La raquette, c’est « l’outil de travail » très technique, le prolongement de la main d’un joueur, d’apparence beaucoup plus décisif qu’une paire de crampons pour un joueur de football. Un mot sur la technicité du produit ?
MC : La raquette de Rafa est une Pure Aero, que l’on customise à ses spécifications. Sa raquette est donc un peu plus lourde que la moyenne des raquettes, avec une répartition du poids plus importante en tête de raquette pour maximiser sa puissance et son lift. En 2023, on a pris la décision de commercialiser la Pure Aero Rafa Origin, qui est aux spécifications de la raquette de Rafa : 317 grammes, et 330mm de balance. Une raquette qui ne s’adresse donc pas à tout le monde mais qui est aussi disponible dans une version plus légère.
Rafa a toujours été très exigeant envers nous sur son matériel. De notre côté, on a toujours souhaité anticiper aussi ses besoins en lui proposant à chaque intersaison des solutions, des améliorations sur sa raquette en allant travailler sur des ajustements de poids, quelques grammes supplémentaires notamment pour lui donner toujours plus de puissance.
Il y a quelque chose qui est très cohérent avec Rafa tout au long de sa carrière, c’est qu’il nous a toujours demandé une chose, plus de spin, plus de spin, plus de spin ! Toutes les améliorations qu’on lui proposait avaient toujours pour but de lui permettre d’imprégner plus de lift dans ses balles. Cette dernière génération de la raquette lui permet d’avoir un lift toujours plus lourd, plus puissant.
Concernant le cordage, il a fait notamment évoluer sa jauge, il était avant sur une jauge 135, aujourd’hui, c’est du 130. En revanche, il est resté constant sur sa tension. C’est toujours une tension de 25 kg. Il ajuste parfois ses paramètres en fonction des surfaces aussi, en fonction de la rapidité de la surface. C’est quelque chose sur lequel, en tout cas, il a toujours été demandeur et à l’écoute et preneur de propositions.
SBB : Quand on signe un Rafa, ce sont des contrats pluriannuels, où en êtes-vous ?
MC : Avec Rafa, on a toujours voulu inscrire cette relation dans la durée. On a travaillé avec lui tout au long de sa carrière sur des contrats très longs.
Aujourd’hui, l’idée c’est que l’aventure continue avec lui puisqu’on ne l’accompagne pas que lui, le champion sur le court, mais on l’accompagne aussi sur tous ses projets, son écosystème, son académie, sa fondation.
On a une relation tellement forte qu’aujourd’hui, c’est un chapitre qui se ferme, mais l’histoire est loin d’être terminée ! Des idées, on en a beaucoup, nous avons des projets très ambitieux avec lui dont on pourra parler très prochainement je l’espère.
SBB : En tant qu’équipementier raquettes, comment gère-t-on les pétages de plombs de joueurs qui fracassent des cadres ? Rafa, c’est 0 raquette cassée, un chiffre que l’on retrouve sur le sac personnalisé que vous lui avez confectionné pour cette semaine.
MC : En 29 ans, on lui a mis à disposition 1 250 raquettes, chacune passées entre les mains de notre équipe de préparateurs. Il n’en a jamais cassé une !
Ce qu’il faut savoir c’est que les raquettes de tennis s’usent, les fibres se cassent à force de frapper, notamment quand on frappe à l’intensité de Rafa. Tous les trois mois environ, on lui envoie un nouveau batch de six à huit raquettes.
Il y a une anecdote de Tony Nadal à ce sujet. Tony raconte que lorsque Rafa était gamin, il va le voir à la fin d’un match et lui dit qu’il y avait un problème. Rafa lui demande quel était le problème. Tony lui explique qu’il a joué avec une raquette cassée. Et Rafa lui répond « tu m’as tellement dit que ça ne pouvait pas être la faute de ma raquette, mais uniquement ma faute à moi, que je ne me suis même pas posé la question et je n’ai même pas regardé si ma raquette était cassée ».
Il a un profond respect pour les gens en général. On le voit dans tous les moments où on a eu la chance d’être avec lui, lors de shootings notamment. C’est quelqu’un qui est extrêmement humble, extrêmement accessible, il vient dire bonjour à tout le monde. Cette éducation, ça se ressent aussi dans la manière dont il traite son matériel.
A l’échelle d’une carrière, c’est très rare qu’un joueur ne casse aucune raquette et c’est assez emblématique du personnage.
SBB : Sur les tournages, Rafa est bon public et se prête volontiers aux activations proposées ?
MC : C’est quelqu’un qui est extrêmement sollicité. Dès qu’on a la chance de l’avoir, on maximise le temps que l’on a avec lui. C’est quelqu’un qui a toujours été à l’écoute, quelqu’un avec lequel il est très facile de travailler. Que ce soit dans le choix des cosmétiques de ses raquettes ou dans les différentes activations et communications que l’on va faire avec lui.
A Wimbledon en 2014, on propose à nos ambassadeurs de jongler avec la tranche de la raquette. Il explose le compteur avec 406 jongles ! On l’a fait dans le jardin de notre maison à Wimbledon à l’époque. J’y étais et c’était ultra spontané. Il n’est absolument pas dans le contrôle de son attitude. Il ne se force pas. C’est quelqu’un qui est vrai, qui est authentique.
SBB : Pour cette semaine particulière et son retrait de la compétition, qu’avez-vous prévu pour lui rendre hommage ?
MC : Nous avons trois grands temps forts. On a réalisé une vidéo (« Enjoy Every Point ») que l’on diffuse depuis le début de la semaine et qui retrace les 29 années de partenariat entre Rafa et Babolat. On voit notamment certaines images de ses premiers tournois, notamment les Petits As en 2000, jusqu’au dernier Grand Chelem avec Roland-Garros 2022. Dans ce spot, on a la voix de Marc Maury, forcément ça donne des frissons.
« Ce sac personnalisé va être réédité en 22 exemplaires que l’on va offrir »
La deuxième grande initiative c’est le sac personnalisé de Rafa pour sa dernière compétition. On retrouve dessus le palmarès de Rafa… 22 Grand Chelems, 14 Roland-Garros, 2 Open d’Australie, 2 Wimbledon, 4 US Open, 36 Masters 1000, 23 ATP 500, 10 ATP 250…
Et puis également des anecdotes sur le partenariat entre Babolat et Rafa. On est partenaire depuis 1995. On en a parlé plus tôt mais c’est 1 250 raquettes, 300 kilomètres de cordages, 125 sacs, 0 raquettes cassées.
Ce sac personnalisé va être réédité en 22 exemplaires que l’on va offrir à des partenaires et en faire gagner dans les semaines et dans les mois à venir pour le grand public.
Ce matin, nous avons pu découvrir le sac personnalisé #Babolat de Rafael #Nadal pour sa dernière compétition
Outre la palmarès de l’espagnol, on retrouve des chiffres clés autour du partenariat
– 1250 raquettes et 0 cassée
– 300kms de cordages
– 125 sacs
– 16 500m d’overgrip pic.twitter.com/Lh3YqKXruC— SportBuzzBusiness.fr (@SportBuzzBizz) November 19, 2024
Enfin, pour célébrer comme il se doit cette semaine, nous avons réalisé une raquette en édition ultra limitée produite à 92 exemplaires. Chacune de ces raquettes va être gravée (notamment de la mention « Rafa Nadal & Babolat since 1995 »). Elle n’a absolument pas vocation à être utilisée par Rafa mais c’est une raquette célébration. Eric Babolat, Président de la société, va lui remettre la numéro 1 sur 92 cette semaine à Malaga. La numéro 92, on veut l’offrir au fils de Rafa !
C’est la première fois qu’on va aussi loin sur de la personnalisation, c’était l’occasion rêvée. Cette raquette ne sera pas vendue, les 90 autres raquettes seront offertes à des proches de Rafa, à des ambassadeurs provenant de différents univers, du monde culturel, sportif, business, politique… Nous communiquerons un peu plus tard sur les heureux propriétaires, détenteurs de cette raquette.
« Les 90 autres raquettes seront offertes à des proches de Rafa, à des ambassadeurs provenant de différents univers, du monde culturel, sportif, business, politique »
« On a été en mesure de réajuster nos plans pour être prêts pour cette échéance et être au niveau de la carrière de Rafa et de l’homme qu’il est. »
SBB : Depuis combien de temps ce plan d’activations est prêt à être actionné ?
MC : Il y a des mois qu’on se prépare au fait que Rafa arrêtera un jour… Les grandes lignes du plan étaient prêtes depuis un petit moment même si on espérait, comme tout le monde, que Rafa continue encore un peu et au moins jusqu’à Roland l’année prochaine. Sur l’annonce de sa fin de carrière, nous l’avons appris une à deux heures avant l’officielle. Je pense que Rafa a espéré aussi pouvoir continuer le plus longtemps possible..
Nous étions prêts, ça chamboule forcément tout le monde, mais on a été en mesure de réajuster les plans pour être prêts pour cette échéance et être au niveau de la carrière de Rafa et de l’homme qu’il est.
SBB : Un mot sur l’après Rafa sur le terrain des ambassadeurs ? Il sera forcément irremplaçable mais qui peut prendre le relai pour continuer de faire rayonner la marque Babolat sur les courts ?
MC : Rafa sera en effet irremplaçable mais notre marque de fabrique chez Babolat, c’est vraiment de dénicher les futurs champions dès leur plus jeune âge. On a l’exemple parfait avec Rafa.
Dans la même veine, on a aussi notre histoire avec Carlos Alcaraz que l’on accompagne depuis son plus jeune âge également, qu’on a découvert sur un événement qui s’appelait la Babolat Cup en Espagne.
Carlos Alcaraz fait bien entendu partie de cette nouvelle génération qui va porter haut les couleurs de Babolat. Il n’est pas le seul. Il y a également Holger Rune et on a aussi pas mal de jeunes pousses françaises comme Arthur Cazaux, Arthur Fils, Giovanni Mpetshi Perricard,.. chez les femmes nous avons par exemple la joueuse canadienne Leila Fernandez. La relève est là.
« En 2023, Babolat a réalisé un chiffre d’affaires de 198 millions d’euros, tout sport confondu. Le tennis, aujourd’hui, représente environ 80 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. »
SBB : Quel est le chiffre d’affaires de Babolat ?
MC : En 2023, Babolat a réalisé un chiffre d’affaires de 198 millions d’euros, tout sport confondu. Le tennis, aujourd’hui, représente environ 80 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. Le padel prend une part croissante dans cette répartition d’année en année. Aujourd’hui, on se concentre sur trois sports avec le tennis, le padel et le badminton. On commence à regarder d’un peu plus près le pickleball qui est un sport très fort aux Etats-Unis et qui commence à arriver en Europe. Le pickleball a cet avantage d’être un sport accessible qui partage des ressorts avec le padel sur le côté ludique, facile d’accès et il est en plus un sport qui est facilement implémentable dans un club. Nous fabriquons déjà des raquettes pour le pickleball que l’on commercialise aux États-Unis et au Canada et que nous allons commercialiser dans le reste du monde à partir de 2025.
SBB : Comment appréhendez-vous les enjeux écologiques, RSE ?
MC : Un des moteurs qui anime notre innovation aujourd’hui, c’est d’arriver à développer une performance plus durable de nos produits. Le premier point, c’est que c’est essentiel pour nous d’arriver à réduire l’empreinte carbone de nos produits, ne pas se contenter que de l’évolution des matériaux, mais retravailler aussi la manière dont on fabrique nos produits et les processus de fabrication. Ca, ça fait partie des grands enjeux sur les années à venir. On travaille actuellement avec l’usine ASF 4.0 basée en Ardèche pour parvenir à fabriquer nos chaussures chez eux avec une production automatisée et être en mesure d’avoir des chaussures qui soient produites en France. Ca devrait avoir lieu courant 2025.
SBB : Un mot sur la relation entre Rafael Nadal et Jean-Christophe Verborg, la personne de chez Babolat qui est au plus proche des joueurs sous contrat et que l’on peut apercevoir dans les box des joueurs ?
MC : En effet, Jean-Christophe, c’est l’interlocuteur privilégié des joueurs professionnels chez nous, que ce soit pour le tennis ou le padel.
Avec Rafa, ils ont noué une relation qui est unique. Jean-Christophe est vraiment devenu un confident de Rafa. Il était d’ailleurs présent à son mariage. Il a toujours joué ce rôle d’interlocuteur privilégié pour permettre de faire le lien avec les équipes ici, pour qu’on développe des produits toujours plus adaptés à Rafa. Jean-Christophe incarne au quotidien la relation avec Rafa mais ça symbolise aussi le travail des 450 collaborateurs de l’entreprise qui sont derrière et qui, au quotidien, font de leur mieux pour permettre aux joueurs de club, mais aux joueurs professionnels d’être les plus performants sur le court.
SBB : Vous concernant, depuis combien de temps travaillez-vous pour Babolat ?
MC : Je suis Directrice Marketing tennis de Babolat depuis trois ans. Je suis rentrée chez Babolat en 2013, donc ça va faire bientôt 12 ans. J’ai commencé en tant que stagiaire, à la compétition et aux partenariats. J’ai évolué par la suite au service partenariat, communication et puis après marketing, sur le développement des catégories pour les enfants et les joueurs de clubs. J’ai pris la responsabilité du service marketing il y a trois ans.
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