L’eSport, la nouvelle cible des marques ! Focus sur la Ligue Française de League of Legends 2024 (LFL) avec Orange et Webedia

À l’aube de la 6e saison de la LFL, les marques misent de plus en plus sur l’eSport pour tenter de toucher un nouveau public dans une activité en plein essor.

Lundi avait lieu la conférence de presse de lancement de la saison 2024 de la Ligue Française de League of Legends coorganisée par Webedia et Riot Games. Si cela ne vous dit rien, sachez que cet événement a totalisé 35 millions de vues l’année passée, soit une audience moyenne de 32 000 personnes par minute. C’est la ligue esport le plus regardée de France !

Cette année, 2 nouvelles équipes intègrent la ligue professionnelle française du jeu League of Legends dont l’une d’entre elles, Gentle Mates, pilotée entre autres par le youtubeur star Squeezie. C’est dire l’engouement qui plane autour de l’esport et ça, les marques l’ont bien compris depuis quelques années maintenant.

crédit : Sport Buzz Business

« L’audience est jeune, (l’âge moyen est de 25 ans) elle est engagée sur les réseaux sociaux et a un pouvoir d’achat qui augmente. La variété du type d’activation qu’on propose est intéressante et c’est ça qui attire les marques » nous explique Nicolas Popoff, directeur commercial esport de Webedia. « La visibilité qu’offrent nos rendez-vous sur Twitch est énorme. Sur les événements offline (événement physique), les partenaires ont la possibilité d’avoir un stand, de faire gagner des dotations, ça crée un lien entre le public et les marques et forcément ça plaît. »

5 sponsors pour la saison 2024 de la LFL

Pour cette édition 2024, la LFL compte 5 sponsors. Le CIC, KitKat et Pringles en tant que « partenaires majeurs » ainsi que MGG Equipment et Orange comme « fournisseurs officiels ».

Et Bertrand Amar, directeur esport de Webedia, l’a beaucoup répété « sans les sponsors il n’y a pas de LFL, c’est pour ça qu’on insiste sur le fait de les remercier. »

Car le modèle économique de la ligue repose presque exclusivement sur les partenariats. « À la différence du sport, la part des droits de diffusion de l’esport est extrêmement faible même si elle existe, OTP est notre diffuseur mais ça ne contribue que très peu aux revenus de la LFL. » poursuit-il. « Les autres revenus sont la billetterie. Mais on ne gagne pas d’argent avec nos événements, ils sont là pour faire briller la LFL. La billetterie a vocation à chercher l’équilibre plutôt que le profit. »

La perspective de développement des droits de diffusion est évidemment l’un des sujets à surveiller sur les prochaines années. Le monde de l’esport s’est développé et continue à se développer sur des plateformes de streaming comme Twitch. Ce qui rend la possibilité de pouvoir regarder un événement eSport comme la LFL sur une chaîne télé peu probable.

crédit : Sport Buzz Business

« Aujourd’hui, dans l’esport toutes les compétitions sont accessibles gratuitement, et c’est ce qui fait que les droits sont faibles, mais au même titre que le sport, on peut imaginer à l’avenir que certaines compétitions soit réservées aux abonnés d’une plateforme. C’est quelque chose qui devrait arriver en France ou ailleurs dans les prochaines années » explique Bertrand Amar.

« Pour jouer au foot il faut les meilleurs crampons, pour regarder ses steamers préférés il faut le meilleur réseau » – Orange

La LFL aura de nouveaux locaux ainsi qu’une nouvelle charte graphique cette année. Le géant de la télécommunication Orange devient également le nouveau fournisseur officiel de la ligue. Habitué aux partenariats dans le football ou le rugby, l’activité d’une société comme Orange dans le monde l’e-sport confirme une nouvelle fois le développement de cette pratique.

« Depuis 30 ans, nous sommes dans tous les sports, nous allons dorénavant recentrer notre stratégie sur le football et sur l’esport » nous précise Stéphane Tardivel, directeur du sponsoring, des partenariats et des événements chez Orange. « Après Millenium, après la team Vitality, nous sommes partenaire majeur de la Karmine. On a un plan stratégique depuis un an qui nous recentre sur le cœur de métier qui est le réseau. On a l’habitude de dire que pour jouer au foot il faut les meilleurs crampons, pour regarder ses steamers préférés il faut le meilleur réseau. »

Et l’objectif d’Orange sur la LFL est bien clair. « On va continuer à raconter notre histoire d’opérateur de réseau, ce qu’on a commencé à faire avec Paris 2024, d’où le statut de « fournisseur » pour montrer qu’on a une utilité sur ces évènements-là. On veut montrer qu’on a un apport positif sur la création et la diffusion de cette compétition. » poursuit-il à notre micro.

Pour les événements « offline », le nouveau fournisseur officiel va mettre en place des activations originales. « On réfléchit à plein de choses, faire le lien entre les gestes de nos techniciens qui vont installer ça et celui des joueurs pro… Il y a des choses à faire et des choses cohérentes sur notre positionnement de fournisseur officiel. Quand on s’appelle fournisseur, ce n’est pas juste du sponsoring, il faut montrer qu’on apporte quelque chose.

« Quand on s’appelle fournisseur, ce n’est pas juste du sponsoring, il faut montrer qu’on apporte quelque chose »

Cette année, les LFL Days auront lieu à Nice le 7 et 8 février. Les finales des Spring (avril 2024) et Summer Split (Aout 2024) se joueront aussi en offline, la date et le lieu exact de ces événements n’ont pas encore été communiqué.

Un documentaire « diffusé sur une grande plateforme de streaming » est en préparation et sera diffusé en fin d’année. La LFL débutera le mercredi 17 janvier.

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