Pour la troisième fois de suite, Chelsea a débuté sa saison sans sponsor principal sur la poitrine. Une situation étonnante pour un club champion du monde, liée surtout à une gourmandise financière XXL.
Deux mois après le coup d’envoi de la Premier League, Chelsea évolue encore avec un maillot… vierge, du moins sur l’avant de la tunique. Un cas presque unique dans le football anglais moderne et une étrange habitude pour les Blues, pourtant champions du monde des clubs en titre. Si la tunique signée Nike affiche bien le logo de FPT sur la manche et la pastille rappelant leur sacre mondial, l’espace central – le plus convoité et le plus lucratif – reste désespérément vide.
Riyadh Air sur le coup
Cette situation s’explique moins par un manque de sollicitations que par l’ambition financière du club londonien. Selon plusieurs médias anglais, Chelsea a lancé un « processus concurrentiel » pour dénicher un sponsor principal capable de s’engager sur le long terme. La direction viserait un contrat situé entre 70 et 75 millions d’euros par saison, un montant qui ferait entrer le club dans le cercle très fermé des sponsos les plus rémunérateurs d’Europe. La compagnie saoudienne Riyadh Air tiendrait la corde, mais rien n’a encore été signé.
Le phénomène n’a pourtant rien d’une anomalie ponctuelle : c’est la troisième saison consécutive que les Blues débutent le championnat sans partenaire principal. Ces deux dernières années, l’accord avait fini par tomber, mais très tardivement. En 2023-2024, la société technologique Infinite Athlete n’était arrivée qu’en cours de saison. En 2024-2025, il avait fallu attendre la fin avril pour voir apparaître Damac sur le maillot, un timing complètement hors norme pour un club de ce standing.
FPT sur la manche
Cette difficulté récurrente à commercialiser leur emplacement le plus premium interroge, surtout depuis la fin du partenariat avec Three, estimé à environ 45 millions d’euros par an. Un montant que les dirigeants considèrent désormais insuffisant face à l’inflation du marché et à l’ambition sportive affichée.
En parallèle, Chelsea réussit pourtant à valoriser d’autres zones de visibilité. FPT, déjà partenaire du club, a ainsi décidé d’upgrader son contrat au printemps pour devenir sponsor manche jusqu’à la fin de la saison, portée par les retombées significatives de sa collaboration.
Si du côté des dirigeants, aucune inquiétude ne transparaît, cette quête du « sponsor parfait » souligne la tension d’un marché en pleine mutation : même les géants de Premier League doivent désormais arbitrer entre prestige sportif, capacités financières des marques et stratégies marketing globales. En attendant, Chelsea continue d’afficher un maillot immaculé… mais pas vraiment par choix esthétique.
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