Les valorisations des franchises sportives atteignent des sommets historiques. Selon Forbes, qui a dévoilé son classement annuel le 18 décembre dernier, les 50 équipes les plus chères du monde pèsent désormais 353 milliards de dollars en 2025.
Dans son classement 2025 des 50 équipes les plus valorisées au monde, le média américain Forbes met en lumière une industrie qui a définitivement changé de dimension. Ensemble, ces 50 équipes représentent une valeur cumulée estimée à 353 milliards de dollars, soit une hausse de 22 % en un an et plus du double par rapport à 2021.
En tête du classement, les Dallas Cowboys confirment leur statut de locomotive économique du sport mondial. Valorisé 13 milliards de dollars, le club NFL reste numéro un pour la dixième année consécutive. À titre de comparaison, il y a seulement dix ans, aucune équipe sportive n’atteignait la barre des 5 milliards. Désormais, ce seuil ne suffirait même plus à intégrer le top 50.
Un très fermé « club des 10 milliards »
Derrière Dallas, plusieurs franchises ont rejoint le très fermé « club des 10 milliards » : les Golden State Warriors (11 Md$), les Los Angeles Rams, les New York Giants et les Los Angeles Lakers. Un signal fort de la domination économique conjointe de la NFL et de la NBA, qui placent à elles seules 42 équipes dans ce classement.
Selon Forbes, cette explosion des valorisations s’explique avant tout par la flambée des droits médias. La NBA a récemment sécurisé des accords de diffusion sur 11 ans pour 76 milliards de dollars, tandis que la NFL bénéficie d’un package garanti à plus de 125 milliards jusqu’en 2033. Résultat : les revenus moyens des franchises explosent, entraînant mécaniquement une hausse des valorisations, calculées sur des multiples de chiffre d’affaires toujours plus élevés.
Net recul pour les clubs de foot européens
Toutes les disciplines ne profitent cependant pas de cette dynamique. Le football européen recule nettement, avec seulement quatre clubs présents dans le top 50 : le Real Madrid, le FC Barcelona, Manchester United et Liverpool. Les contraintes liées aux droits TV stagnants, à l’endettement et à l’inflation des coûts freinent la croissance du soccer, loin derrière les standards américains.
Le retour de la Formula 1 est également notable. Ferrari et Mercedes sont désormais valorisées à 6,5 et 6 milliards de dollars, illustrant l’effet Liberty Media et la transformation du championnat en produit mondial premium.
Franchises tirées vers le haut
Enfin, Forbes souligne un point clé : ces valorisations ne reposent pas uniquement sur la performance sportive, mais aussi sur des transactions de référence. Chaque vente majeure redéfinit les standards de marché, tirant l’ensemble des franchises vers le haut.
En bref, en 2025, le sport professionnel est plus que jamais un actif financier stratégique, attractif pour investisseurs, fonds et industriels. Et au vu des tendances actuelles, cette inflation ne semble pas près de ralentir.
A lire aussi : Forbes dévoile son TOP 10 des footballeurs les mieux payés pour la saison 2024-2025 (salaires + sponsoring)