Fondation 1 % pour le sport : un label immobilier lancé par David Inquel et David Douillet pour aider les associations sportives

Fondation "1% pour le sport" lors de la soirée à Biscarrosse. Fondation "1% pour le sport" lors de la soirée à Biscarrosse.
Fondation "1% pour le sport"

Avec la Fondation du sport français, David Inquel et David Douillet, deux anciens champions du monde de judo, ont lancé un programme visant à financer les associations sportives locales grâce à 1 % du budget de projets immobiliers. L’objectif : redonner des moyens aux clubs en difficulté, frappés par les coupes budgétaires.

Mêler projets immobiliers et développement du sport local : c’est l’idée de David Inquel et David Douillet avec la Fondation 1 % pour le sport. Avec cette fondation, les deux judokas français ont créé un label immobilier ouvert à tous les promoteurs. Les acteurs du bâtiment, maîtres d’œuvre, architectes, maçons, électriciens, plombiers ou chauffagistes, participent ainsi à une démarche citoyenne en consacrant 1 % du budget prévisionnel au financement d’initiatives sportives locales.

« Chacun met un petit bout dans la cagnotte, et ce petit bout permet d’avoir 1 % du programme. Par exemple, si vous avez une opération qui coûte 10 millions d’euros en prix de revient, on arrive, sans que ça fasse beaucoup d’effort à chacun, à récolter 100 000 euros. Cette somme génère 60 000 euros de crédit d’impôt », explique David Inquel, à l’origine du projet. Au final, l’effort reste modeste pour chaque acteur du projet immobilier, mais cet argent bénéficie grandement au monde associatif sportif.

50 millions d’euros de programmes déjà labellisés par la fondation

L’ancien champion de judo et vice-président de la Fédération française de judo s’est investi dans le projet depuis près d’un an. Président de la Fondation 1 % pour le sport, il milite pour une approche du sport comme outil d’inclusion et de développement territorial, bien au-delà de la compétition. « Quand on construit un programme immobilier, on ne le crée pas de manière isolée, on le construit dans un environnement. Beaucoup de labels sont utilisés dans l’immobilier, mais ils sont centrés sur le programme lui-même. On a des labels bas-carbone, basse consommation, beaucoup sur l’écologie… mais le social est un peu laissé pour compte. Nous, notre label est social. »

« Quand on arrive avec 100 000 euros sur une agglomération et qu’on les distribue dans le monde associatif sportif, c’est très important pour eux. »

Construire des logements, c’est aussi bâtir du lien. Le sport et la vie associative participent pleinement à la vitalité des futurs quartiers. « Pour que cela fonctionne, il faut que la collectivité soit opérante et qu’elle puisse bien accueillir le projet. Aujourd’hui, dans beaucoup de domaines, c’est le monde associatif qui rend cela possible », rappelle le champion du monde.

Une dynamique déjà lancée sur le territoire

Lancée en février 2025, la fondation a déjà séduit de nombreux promoteurs : 50 millions d’euros de programmes ont été labellisés. « La collecte devrait atteindre environ 500 000 euros pour cette première année d’existence, ce qui est énorme », se réjouit David Inquel.

Les premières distributions ont commencé en septembre. À Biscarrosse, dans les Landes, un promoteur immobilier a labellisé un programme de 7 millions d’euros : 70 000 euros seront reversés à quatre associations sélectionnées après appel à projets. Les premiers 35 000 euros ont déjà été attribués à des clubs finançant du matériel handisport (tennis de table, athlétisme, équitation) et à un autre projet visant à construire un terrain de padel. Après Biscarrosse, les villes du Havre et de Chartres vont toucher des financements grâce à ce label.

« Si vous êtes promoteur et que vous voulez labelliser un programme qui apportera un plus à vos investisseurs, venez vers nous ! Cela apportera de la joie et des sourires chez les enfants dans les territoires », lance David Inquel.

La Fondation grandit et s’organise progressivement en délégations régionales. L’équipe cherche à recruter de nouveaux profils pour devenir référents régionaux auprès des promoteurs et des collectivités.

Un souffle dans un moment difficile pour les associations sportives

À l’heure où l’austérité s’installe au ministère des Sports et où de nouvelles coupes budgétaires se profilent, la Fondation 1 % pour le sport permet à certaines associations de continuer à se développer et à proposer des activités. Certes, les sommes collectées ne compenseront pas entièrement la baisse des budgets publics, mais elles apportent un soutien concret et durable.

« Le sport est un outil fabuleux : il permet de réunir tout le monde autour d’une même passion, quelles que soient les origines sociales. C’est un outil qui n’est pas encore assez utilisé. »

Pour David Inquel, l’activité physique doit être considérée comme un pilier de la santé publique et de la cohésion sociale. La Fondation incarne cette vision d’un sport comme bien commun, au service de l’éducation et du vivre-ensemble, grâce à un modèle de financement hybride reliant projets immobiliers et soutien au tissu associatif local.

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