Un an après Paris 2024, la bulle du sponsoring sportif a éclaté

Un an après Paris 2024, la bulle du sponsoring sportif a éclaté Un an après Paris 2024, la bulle du sponsoring sportif a éclaté

L’Observatoire Sport & Digital publie la première édition du Baromètre du sponsoring sportif en France, une étude inédite sur l’héritage économique et médiatique des Jeux de Paris 2024. Réalisée auprès de 117 athlètes de haut niveau et 33 sponsors, elle révèle un bilan contrasté.

« Il y a un an, se déroulaient les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Durant les semaines de compétition, de nombreux athlètes rayonnaient et espéraient bénéficier de la visibilité de l’événement pour pouvoir aborder avec sérénité les saisons suivantes. Or, depuis un an, nous entendons régulièrement des athlètes de haut niveau français s’alarmer du manque de moyens et de leur crainte pour la suite de leur carrière. Est-ce un épiphénomène ? Quel est l’héritage et quelle suite donner aux partenariats entre sportifs et sponsors ? Nous avons souhaité avoir la vision la plus exhaustive de la réalité du sponsoring de sportifs, en France, en 2025. »

Voici les grands axes de ce baromètre

  • Le rapport parle d’une « bulle du sponsoring qui a éclaté » et plaide pour des pratiques plus professionnelles, durables et mutuellement bénéfiques.
  • Un an après Paris 2024, seuls 28 % des athlètes actifs maintiennent ou augmentent leurs revenus de sponsoring.
  • Pour 38,8 %, les partenariats diminuent sensiblement.
  • 26,5 % n’en ont plus aucun.
  • Côté marques, 95 % investissaient déjà dans le sport avant les Jeux, mais beaucoup peinent à adapter leur stratégie post-olympique.
  • Les critères des sponsors privilégient les valeurs de l’athlète, son exposition médiatique et ses performances. Pourtant, des frictions persistent : méconnaissance de la Règle 40 (qui régit l’utilisation commerciale de l’image des athlètes et participants aux Jeux Olympiques et Paralympiques pendant la période des Jeux), attentes irréalistes en résultats, ou absence de coordination dans la construction des partenariats.
  • 87 % des athlètes rapportent au moins une difficulté relationnelle, surtout avant la signature du contrat, sachant que pour 63 % des sportifs, la carrière dépend directement des ressources issues du sponsoring.
  • L’étude appelle donc à un équilibre renouvelé entre visibilité, engagement authentique et accompagnement humain.  Par ailleurs – à l’approche de Milan-Cortina 2026 et des Jeux d’hiver dans les Alpes françaises en 2030 – le sponsoring doit également se professionnaliser, gagner en sens, impact et vision à long terme.

L’Observatoire Sport & Digital accompagne les acteurs du sport et des médias via formations, études, conseil et analyses, faisant du numérique un levier de performance durable pour le sport français.

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