La billetterie de la Coupe du monde 2026 de football, coorganisée par les États-Unis, le Canada et le Mexique, affiche déjà des prix records. Entre inflation et logistique complexe, l’expérience supporter s’annonce très coûteuse.
À huit mois du coup d’envoi de la Coupe du monde 2026, les premiers chiffres de la billetterie donnent le ton : l’événement le plus planétaire du football s’annonce aussi comme l’un des plus chers de l’histoire pour les supporters. Organisé pour la première fois à trois et avec un format élargi à 48 équipes, ce Mondial promet un spectacle XXL… mais à un coût qui laisse perplexe.
Selon le média américain The Athletic, les tarifs des billets oscillent entre 50 euros pour les places les moins chères de la phase de groupes (catégorie 4) et plus de 5 400 euros pour une place en finale (catégorie 1). Pour les matches d’ouverture, les tarifs s’envolent déjà : entre 320 et 1 570 euros à Mexico, et jusqu’à 2 353 euros pour le premier match disputé en Californie. Une inflation spectaculaire si l’on compare aux prix pratiqués au Qatar en 2022, où une place de groupe se négociait à partir de 10 euros.
FIFA tightly guarded 2026 World Cup ticket prices.
Now, The Athletic reveals costs for each game, at each venue, at every stage of the tournament. pic.twitter.com/afAXhKYXOe
— The Athletic (@TheAthletic) October 2, 2025
Ce positionnement tarifaire illustre une tendance lourde : la Coupe du monde devient un produit premium. Les billets les plus accessibles sont rares, souvent cantonnés à quelques blocs, tandis que la plateforme officielle de revente affiche déjà des sommes vertigineuses. Jusqu’à 43 000 euros pour une place en finale. Un système jugé « opaque » par les groupes de supporters, qui dénoncent une logique élitiste alimentée par un algorithme où la rapidité et les moyens financiers font la différence.
« Plus cher qu’au Qatar »
Au-delà des prix des billets, le budget global pour suivre les Bleus sur l’ensemble de la compétition pourrait grimper entre 6 000 et 7 000 euros, en incluant vols, hôtels, déplacements intercontinentaux, parkings à 150 dollars ou encore formalités de visa. « On s’attend à ce que ce soit encore plus cher qu’au Qatar », confirme Hervé Mougin, président des Irrésistibles Français, auprès du journal L’Équipe.
Malgré tout, des alternatives tentent d’émerger. La Fédération française de football et les associations de supporters travaillent sur des packages pour alléger la facture. Mais la logistique tentaculaire de ce Mondial – entre distances, frontières et rareté des transports – pourrait bien dissuader les plus jeunes ou les plus modestes.
Le cap des 1 million de billets vendus dépassé
Des supporters et supportrices de 212 pays ont d’ores et déjà acheté des places, a indiqué, ce jeudi 16 octobre, la FIFA. Les États-Unis, le Canada et le Mexique, les trois pays hôtes, sont logiquement les nations où la demande est, pour l’heure, la plus forte. « Aujourd’hui, nous célébrons le cap du million de billets vendus à l’issue des préventes Visa. C’est une preuve incroyable que la Coupe du Monde de la FIFA la plus ambitieuse et la plus inclusive de l’histoire suscite véritablement l’engouement du monde entier », s’est réjoui Gianni Infantino, président de l’instance mondiale.

Plus que jamais, cette Coupe du monde s’annonce comme un laboratoire grandeur nature de la monétisation extrême du sport. Une vitrine mondiale… où tous les fans ne pourront pas se payer une place.
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