Il « tapait » dans la caisse des joueurs de son club : un rugbyman du Top 14 raconte son addiction aux jeux

Capture d'écran Instagram/@Jerome_bosviel

Jérôme Bosviel, demi d’ouverture de Montauban, livre un témoignage bouleversant sur son combat contre l’addiction aux jeux d’argent, qui l’a conduit à trahir ses coéquipiers avant de chercher la rédemption.

Il se confie, avec courage, à visage découvert. Nos confrères de Rugbyrama ont dévoilé, ce mardi 14 octobre, le témoignage poignant de Jérôme Bosviel, ouvreur emblématique de Montauban, sur son passé d’accro aux jeux. Le meilleur marqueur de l’histoire de la Pro D2 et héros de la montée en Top 14 de l’USM en juin dernier explique avoir longtemps mené un combat difficile contre cette addiction. Une lutte intérieure qui l’a conduit à commettre une faute lourde de conséquences : détourner l’argent d’une caisse commune alimentée par ses coéquipiers.

Dans un récit empreint d’humilité et de regret, le joueur de 35 ans s’est confié sur ses errances, notamment sur sa dépendance au poker, au PMU et aux jeux en ligne, qu’il dissimulait soigneusement à son entourage. « Je n’étais plus moi-même. J’ai fait une connerie. J’ai honte », avoue-t-il dans cette interview. Chargé de gérer l’amicale des joueurs, Bosviel a utilisé les fonds destinés à financer les moments de convivialité du groupe, notamment le voyage célébrant leur titre de champion de Pro D2.

« J’ai remboursé plus que les sommes empruntées »

Cette révélation a suscité une onde de choc au sein du vestiaire montalbanais. Pourtant, loin de rejeter son joueur, le club a encadré la situation avec soin pour préserver l’équilibre du groupe et la vie personnelle de Bosviel. Ce dernier insiste sur sa volonté sincère de réparer ses erreurs : « J’ai remboursé plus que les sommes empruntées », explique-t-il. Son parcours a également été marqué par une tentative de prise en charge médicale dès janvier 2025, preuve d’une prise de conscience progressive de son addiction.

Tourner la page

Ce témoignage, relayé par Rugbyrama, met en lumière une réalité souvent taboue dans le sport professionnel : les addictions et leurs conséquences sur la vie des athlètes. Bosviel, père de famille et aîné de sa fratrie, évoque la honte et la solitude qui l’ont longtemps isolé. Aujourd’hui, son engagement à tourner la page est total, avec un seul objectif : retrouver la passion du rugby, loin des démons qui l’ont fragilisé.

Cette histoire soulève aussi des questions importantes pour les clubs et l’écosystème sportif : comment mieux accompagner les joueurs face aux risques d’addiction, notamment liés aux jeux d’argent, et prévenir les dérives qui peuvent affecter la cohésion d’équipe ? Le parcours de Bosviel pourrait servir d’exemple pour renforcer les dispositifs d’aide et sensibiliser les acteurs du sport professionnel.

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