Il y a quelques jours, les journalistes Daniel Riolo et Gilbert Brisbois annonçaient l’organisation d’un « spectacle » au théâtre du Trianon.
Le 12 avril prochain, le duo de « l’After Foot » (RMC) sera sur les planches pour « l’After remonte le temps ». En deux jours, les 900 places en vente (de 39€ à 59€) on trouvé preneur.
Pour en savoir plus sur ce spectacle et la diversification de la marque « After », nous avons posé quelques questions à Gilbert Brisbois.
« La radio est un média d’habitude et lorsqu’on est « picousé », quand on écoute une émission, on lui reste fidèle »
Sport Buzz Business : Pouvez-vous nous expliquer qui fait quoi en terme d’organisation du spectacle « l’After remonte le temps » ?
Gilbert Brisbois : Le spectacle est monté avec RMC et la société Diligence organisatrice de spectacles. L’idée, c’est de faire un podcast sur scène. Chaque année, nous essayons d’innover avec de nouveaux projets. Il y a la revue de l’After (NDLR : lancée en 2021) mais on a aussi fait « l’After est dans ta cité », ‘l’After en prison » sur RMC,… on fait une tournée internationale,… je cherche toujours des nouveautés, des choses un peu étonnantes qui plaisent à notre communauté. L’After remonte le temps au théâtre, ça s’inscrit dans cette démarche.
SBB : Concernant le contenu du spectacle, vous parlez de podcast sur scène. Quelle est la durée et quel sera le contenu ?
GB : Ce sera un spectacle d’une 1h30. Le concept, c’est de faire un after autour de matchs que nous n’avons jamais analysé dans l’émission puisque l’After n’existait pas. Ce seront des matchs qui précèdent la création de l’After en 2006. Des grands matchs de l’équipe de France, des grands matchs de Coupe d’Europe… On ne pas en dire plus pour garder la surprise aux spectateurs qui auront sans doute la possibilité d’orienter un peu le choix…
SBB : Et côté casting ?
GB : Là aussi, surprise ! Daniel et moi, évidemment mais on ne sera pas seuls.
SBB : Lorsqu’on parle de « planches » et « RMC », on pense évidemment à Vincent Moscato. Est ce qu’il aurait sa place pour un happening ?
GB : Non parce que Vincent n’a jamais été dans l’émission. Évidemment, il aurait sa place, bien sûr, puisque c’est un homme de scène. Mais non, c’est pas prévu. Nous aurons des personnes du football et de l’After.
SBB : Ce spectacle est complet. Est ce que vous vous prévoyez d’autres dates ? Une tournée ?
GB : Ca nous fait réfléchir parce qu’on ne s’attendait pas à ce que les 900 places soient vendues en moins de 48 heures. Pour nous, c’est aussi une première, on a la pression maintenant, j’espère qu’on ne va pas nous jeter des tomates (rires). Si tout se passe bien et qu’à la fin du spectacle, les gens qui sont venus nous voir nous disent que c’était bien, je pense qu’on réfléchira effectivement à d’autres dates ailleurs qu’à Paris, bien sûr.
« La marque After Foot appartient à RMC »
SBB : Vous parliez juste avant de communauté autour de l’After, quel rapport entretenez-vous avec les auditeurs ?
GB : C’est un peu notre fierté. On est parti de zéro en 2006 en créant la première émission d’après match. Aujourd’hui, il y en a partout. 18 ans plus tard, nous sommes le premier podcast de France et première radio de France le soir. La communauté a grandi avec nous. Je suis toujours très fier quand on rencontre des auditeurs qui nous disent « je vous ai écouté quand j’étais ado, dans ma chambre, sous la couette, grâce à vous j’ai appris des trucs, je vois le foot différemment ». Ca, c’est super ! On veut toujours essayer de satisfaire cette communauté. La radio est un média d’habitude et lorsqu’on est « picousé », quand on écoute une émission, on lui reste fidèle. Mais bon, ce n’est pas parce que les gens nous sont fidèles qu’il faut être dans la routine, il faut essayer de les surprendre, innover. Nous sommes toujours très à l’écoute des retours d’auditeurs, de ce qu’ils aiment bien, de ce qu’ils aiment moins.
SBB : Concernant la marque « After Foot », elle appartient à la radio RMC ?
GB : Oui la marque After Foot appartient à RMC. Tout ce qu’on fait en termes de stratégie, diversification de la marque, ça se fait évidemment de concert avec RMC.
« Il est important aussi dans notre stratégie de développement d’aller faire connaître l’After aux 300 millions de francophones en Afrique »
SBB : Après la revue et le spectacle, c’est quoi les prochaines déclinaisons que vous pouvez tester ?
GB : Pour l’instant il n’y a rien de concret mais nous sommes toujours à l’affût. J’ai aussi été très content de l’opération qu’on a fait lors de la Coupe d’Afrique des Nations. Pour la première fois, on a déplacé l’After pendant un mois tous les soirs avec un After spécial CAN. Il est important aussi dans notre stratégie de développement d’aller faire connaître l’After aux 300 millions de francophones en Afrique, potentiels auditeurs et consommateurs de podcasts.
SBB : Pour l’After CAN, TotalEnergies (NDLR: Namer de la compétition) était associé au dispositif c’est ça ?
GB : Oui Total était le partenaire numéro 1, il y avait également Winamax et Corsair. Ca nous a ouvert cette porte en Afrique francophone, j’espère qu’on va continuer aussi dans cette voie. Le théâtre ou la revue, c’est une économie qui nécessite une participation mais l’After est un produit gratuit pour l’auditeur, tout ce qu’on peut faire gratuitement, on le fait gratuitement bien sûr.
https://twitter.com/AfterRMC/status/1749581569650459003
« La revue de l’After, c’est en tout 15 000 ventes tous les deux mois »
SBB : C’est quoi les chiffres clés de la revue de l’After, le nombre d’abonnés et les ventes ?
GB : Aujourd’hui, nous sommes à 6 000 abonnés environ et c’est en tout 15 000 ventes tous les deux mois puisque la revue est désormais bimestrielle. C’est le seul mook de football, l’idée, c’était de retrouver l’esprit de After avec des débats, des prises de position. C’est une sorte de continuité naturelle avec l’émission. C’est un pari puisque la presse écrite ne fonctionne pas trop, mais on est assez content de nos chiffres.
SBB : Quelle société gère la revue de l’After ?
GB : La société s’appelle les éditions du Ballon rond avec Daniel et moi comme actionnaires. On se fait plaisir. C’est une façon de faire vivre l’After différemment. La revue sert l’édition, l’émission sert la revue, le théâtre sert l’émission,…
SBB : Est-ce qu’il y a une offre publicitaire pour la revue de l’After à destination des annonceurs ?
GB : On quelques annonceurs fidèles comme Winamax, Oris, Schoot,.. on fait attention à ne pas en avoir trop car la revue est quand même un bel objet que les gens conservent, gardent chez eux… Une revue qui coûte aujourd’hui 9,90€ contre 12,90€ auparavant. On a fait un effort face à la baisse du pouvoir d’achat. On ne veut pas qu’il y ait 50 pages de pub à l’intérieur mais on est ouvert à la publicité évidemment parce que ça permet de financer la revue.
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