Roland-Garros : sponsors, prize-money… Tout savoir sur Loïs Boisson, nouveau phénomène du tennis français

Photo Nicolas Gouhier / FFT

Loïs Boisson est d’ores et déjà la révélation française de ce Roland-Garros 2025. 361e joueuse mondiale avant la quinzaine, elle sera numéro une française à l’issue du tournoi et multipliera par minimum cinq le prize-money de sa jeune carrière. Focus sur la nouvelle pépite du tennis français.

Inconnue du grand public, il y a dix jours, Loïs Boisson s’affiche désormais comme la nouvelle coqueluche du public français. Le jeune tenniswoman de 22 ans s’est qualifiée, ce mercredi, pour les demi-finales de Roland-Garros en faisant tomber Mirra Andreeva, numéro 6 mondiale, en deux manches, 7-6 (8), 6-3. Deux jours après avoir terrassé Jessica Pegula (n°3 mondiale), la Française a été intraitable sur le court Philippe-Chatrier face la pépite russe de 18 ans, lauréate en février dernier du WTA 1000 de Dubaï. C’est dire à quel point la performance de Loïs Boisson est immense.

Voir une Française dans le dernier carré du Grand Chelem parisien, il s’agit d’ailleurs d’une première depuis… Marion Bartoli en 2011. Quoi qu’il arrive, la Dijonnaise sera numéro une française à l’issue de Roland-Garros : 65e mondiale en cas de défaite en demi-finale, 30e en cas de qualification en finale. Impensable en début de quinzaine. Mais tous les espoirs sont permis tant elle impressionne sur la terre battue de la Porte d’Auteuil.

Autre statistique marquante : dans l’histoire du tennis moderne, aucune joueuse n’avait réussi à atteindre les demi-finales du tournoi depuis les ex-numéro une mondiales américaine Monica Seles (1989) et Capriati (1990).

D’où vient ce phénomène ?

Loïs n’est autre que la fille de Yann Boisson, ancien basketteur pro à l’Asvel. Elle a débuté le tennis à l’âge de 8 ans. Ce n’est qu’en 2021, post-Covid, qu’elle débarque sur le circuit principal lors du tournoi WTA 250 de Lyon. En 2021, 2022 et 2023, elle ne parvient pas à sortir des qualifications à Paris. En 2024, après avoir remporté quatre tournois ITF de suite, elle fait figure de candidate très sérieuse pour une invitation dans le grand tableau de Roland. Sauf que le destin en décide autrement. A deux semaines du tournoi, elle se rompt le ligament croisé antérieur du genou gauche. Boisson se lance alors dans une longue rééducation de neuf mois. « Cette blessure a été très dure à accepter », concède la principale intéressée.

Comparée à Musetti

Réservée en dehors du court et peu démonstrative entre les échanges, Boisson s’exprime surtout par son tennis : un coup droit lifté d’une puissance impressionnante et une remarquable faculté à varier le jeu, deux atouts majeurs sur terre battue. « Quand j’étais jeune, j’ai beaucoup joué sur cette surface. Mon style de jeu va bien avec. C’est là que je me sens le mieux », avait expliqué la jeune joueuse avant son quart de finale.

Au-delà des fans, tous les grands noms du tennis français semblent sous le charme de Loïs Boisson. « Elle a un vrai coup droit de terre battue, un peu comme certains joueurs espagnols, avec une balle qui gicle », note Guy Forget. « Loïs, elle joue haut, elle prend la balle tôt, elle prend la balle tard. Elle fait un court croisé, elle chope en revers. Elle a un vrai jeu de terre battue, à la (Lorenzo) Musetti (numéro 7 mondiale) », ajoute l’ancien capitaine de Coupe Davis.

Sponsorisée par Asics et Babolat

Comme le public français, ses différents sponsors n’avaient certainement pas imaginé une telle exposition à Roland-Garros. Loïs Boisson est habillée sur le court par Asics, galope en baskets adidas et manie avec merveille sa raquette Babolat. Les marques Blue Owl (gestion d’investissement) et XTB (investissement en ligne) s’affichent également sur le haut de sa tenue.

Une autre marque, que la Française avait sollicitée avec humour, doit peut-être regretter de ne pas avoir accepté de s’associer avec elle. Il s’agit de Dove. En avril dernier, alors que Loïs Boisson battait à plate coutures la Britannique Harriet Dart à l’Open de Rouen, cette dernière s’est plaint à l’arbitre de chaise de… son odeur corporelle. « Pouvez-vous lui dire de mettre du déodorant. Elle sent vraiment mauvais », a lancé, furieuse, Dart.

Sur le coup, la Tricolore n’a pas réagi. Elle a ensuite réagi avec beaucoup d’autodérision, proposant une collaboration à la marque de cosmétique américaine.

Loïs Boisson Roland-Garros Dove tennis
Capture d’écran Instagram/@loisboisson

Et côté prize-money ?

Toujours est-il qu’avec ses performances à Roland, Loïs Boisson devrait voir moult sponsors la solliciter. Grâce à son parcours, la Dijonnaise est déjà assurée de remporter 690 000 euros, prize-money offert aux demi-finalistes. C’est déjà cinq fois plus que ce qu’elle a gagné dans toute sa jeune carrière. Et si elle allait décrocher les 2,55 millions d’euros offerts à la gagnante du tournoi ? C’est tout ce qu’on lui souhaite…

Autre preuve que l’engouement autour de Boisson est démesuré : la joueuse a gagné près de 120 000 abonnés en dix jours sur Instagram, passant de 5 000 à 125 000 suiveurs.

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