Sébastien Béquart (Sportech) : « Nous visons 300 startups membres du collectif d’ici 2 ans et 100 millions d’euros levés par an »

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Depuis plus de dix ans, Sébastien Béquart évolue au croisement de l’innovation, de la santé et de la pratique sportive. Cofondateur de Gymlib en 2013 aux côtés de Mohamed Tazi, il a participé à l’émergence d’une solution pensée pour faciliter l’accès au sport, d’abord en B2C, avant de faire évoluer l’offre vers un modèle B2B à destination des entreprises. Cette transition stratégique marque un tournant majeur dans le développement de Gymlib, jusqu’à son rapprochement en 2022 avec le groupe Egym, donnant naissance à l’entité EGYM Wellpass.

Dans un contexte où les enjeux de bien-être physique et mental prennent une place croissante dans nos vies, le sport s’affirme comme un facteur clé d’équi1libre, de prévention et de performance, à la fois individuelle et collective. La sédentarité étant reconnue comme un enjeu de santé publique, encourager l’activité physique devient une mission partagée par les entreprises, les institutions et les acteurs du secteur.

Dans cet échange, Sébastien revient sur les grandes étapes de cette aventure entrepreneuriale : les pivots de modèle économique, les impacts de la crise du Covid, ou encore les enjeux d’un développement à l’international. Il partage également sa vision du rôle de l’entreprise dans la promotion du sport et du bien-être au travail, et revient sur ses nouvelles responsabilités en tant que président de la Sportech, l’association qui regroupe plus de 200 start-up françaises dans le secteur du sport. Un regard sur les dynamiques actuelles du marché et les leviers à activer pour faire grandir l’écosystème Sportech.

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Sport Buzz Business : Pouvez-vous vous présenter et retracer brièvement votre parcours, depuis vos débuts jusqu’à la co-création de Gymlib, puis les étapes marquantes de ces dernières années ?

Sébastien Bequart: Je suis Sébastien Béquart, l’un des cofondateurs. Je n’ai pas créé l’entreprise seul : j’ai trois enfants et je vis à Paris. Nous avons lancé le projet en 2013 avec Mohamed Tazi, également cofondateur. Rapidement, nous avons été rejoints par Grégoire Véron, que Mohamed connaissait déjà, car ils avaient travaillé ensemble chez Deloitte. Grégoire, de son côté, venait d’un univers assez proche, celui d’Accenture, et avait aussi passé quelques années dans une belle start-up ce qui lui avait donné une très bonne connaissance du monde des start-ups.

C’est d’ailleurs avec lui que nous avons opéré notre tout premier pivot. : un service qui permettait d’accéder facilement aux salles de sport sans engagement annuel. L’idée, c’était de payer à la séance ou sur des durées courtes : 1 accès, 5 accès, 1 mois, 3 mois… On voulait offrir une alternative simple à l’abonnement classique.

Mais avec le temps, on s’est vite rendu compte que ce modèle trop flexible ne permettait pas de fidéliser les utilisateurs. Une fois qu’ils avaient utilisé le service une ou deux fois, ils ne revenaient pas forcément.

L’année 2017 a donc marqué un tournant à double titre. D’abord, parce que nous avons changé notre produit : au lieu de vendre des accès ponctuels, nous avons décidé de proposer un abonnement, pour donner un véritable accès régulier au sport. Ensuite, parce qu’on a compris que la vraie valeur de notre offre se situait en entreprise.

Pourquoi ? Parce qu’en entreprise, il existe plusieurs acteurs  comme le CSE ou l’employeur  qui peuvent co-financer le service, le rendant ainsi beaucoup plus accessible pour l’utilisateur final, le salarié. Ce co-financement permet de lever un premier frein : le frein financier. Mais en réalité, ce n’est pas le frein principal à la pratique du sport. Le plus gros frein, c’est le manque de motivation.

Tous les jours, on trouve une bonne excuse pour ne pas faire de sport. Et donc, la question était : comment lever ce frein-là ?

L’entreprise est en fait un levier formidable, car elle agit sur plusieurs facteurs : les collègues te motivent, les managers aussi, parfois même le dirigeant ou la dirigeante. L’entreprise peut aussi créer un cadre favorable avec des douches, des casiers, et surtout une culture bienveillante : personne ne te regarde de travers si tu arrives en short. Au-delà des équipements, c’est une question de mentalité. Et pour l’entreprise, c’est aussi un levier de marque employeur et d’expérience salarié.

Entre 2017 et 2020, cette approche a connu une forte accélération… jusqu’à ce que le Covid freine brutalement notre croissance. Après la crise sanitaire, nous étions leaders en France, mais nous avons compris que pour continuer à croître, il fallait se refinancer. Deux options s’offraient à nous : lever de nouveaux fonds, mais c’était devenu difficile, car les investisseurs étaient frileux dès qu’on parlait de sport post-Covid ou se rapprocher d’un acteur concurrent.

Nous avons finalement choisi la deuxième option, en nous associant à un acteur allemand. Nous n’avons pas entièrement vendu l’entreprise : nous avons aussi récupéré des parts du groupe allemand. Depuis 2022, c’est notre nouvelle configuration. Nous avons conservé notre agilité de start-up, tout en rejoignant une structure plus grande mais qui reste très entrepreneuriale dans l’ADN, avec des investisseurs américains et allemands à nos côtés, nous avons désormais une ambition clairement internationale.

 

« L’entreprise est un levier formidable : elle motive, crée un cadre favorable et valorise une culture bienveillante autour du sport. »

 

SBB : Après avoir revendu Gymlib, quel est votre rôle actuel au sein de cette structure sous son nouveau nom EGYM Wellpass ?

Sébastien Bequart:  Mon rôle a effectivement un peu évolué. Je m’occupe toujours de la France, mais cela ne représente plus qu’une partie de mes responsabilités.

En parallèle, je supervise désormais les relations avec les partenaires sur l’ensemble des territoires : l’Allemagne, la France, mais aussi le Royaume-Uni et les États-Unis. Les équipes sont aujourd’hui plus réduites au Royaume-Uni et aux États-Unis, deux marchés sur lesquels nous avons décidé de nous implanter via des acquisitions.

En effet, nous avons racheté une start-up au Royaume-Uni, qui s’appelait Hussle, ainsi qu’une autre aux États-Unis, appelée FitReserve. Ces deux acquisitions restent dans notre cœur d’activité, à savoir le sport et la santé.

La particularité, c’est que ces deux entreprises opéraient à l’origine en B2C. Très tôt, nous avons été transparents avec les fondateurs en leur expliquant que notre objectif était de repositionner l’activité vers un modèle B2B. Dans les deux cas, ils étaient totalement alignés avec cette vision.

Depuis leur acquisition, nous travaillons donc activement à faire pivoter ces start-up vers le B2B.

 

SBB : Cela intervient en amont de la levée de fonds de 180 millions d’euros annoncée en septembre 2024 ?

Sébastien Béquart : Oui, exactement. Cela a été finalisé juste avant la levée de fonds importante de 200 millions de dollars, réalisée avec un investisseur américain très reconnu dans le secteur du fitness.

Grâce à cette levée, nous avons pu fortement accélérer notre développement. Le groupe était déjà à l’équilibre, et il est aujourd’hui cash-flow positif. Cela nous donne les moyens d’avoir une croissance soutenue, tout en étant solides financièrement. Cela nous permet aussi de rester attentifs à de nouvelles opportunités d’acquisition.

 

SBB : Après avoir quitté la responsabilité de PDG de Gymlib, quel regard portez-vous aujourd’hui sur votre parcours entrepreneurial ? Notamment sur les sujets liés à l’équipe, à la santé, au sport… et plus largement sur cet univers ?

Sébastien Béquart : Il y a pas mal de choses dans ta question, mais si je devais résumer mon recul sur cette aventure entrepreneuriale, je dirais qu’on a fait énormément d’erreurs. Et justement, quand on se relance dans une deuxième aventure, on en fait forcément moins, parce qu’on les a déjà vécues, on a appris, on a de l’expérience. Et ça, ça change beaucoup de choses. Se tromper, c’est essentiel pour progresser.

Sur la partie santé, puisque tu l’évoquais : ce n’est pas seulement parce qu’on vend les bienfaits du sport que l’on devient convaincu. Mais avec le temps, j’ai fini par vraiment intégrer cela dans ma propre vie. Aujourd’hui, le sport est une priorité dans ma semaine, dans mon quotidien. Je me rends compte à quel point c’est fondamental pour l’équilibre.

On vieillit, notre corps nous rappelle qu’il a besoin d’être entretenu, et le sport joue un rôle majeur là-dedans. Il ne s’agit pas uniquement de performance physique, mais d’équilibre global : faire du sport régulièrement, savoir déconnecter, avoir une vie sociale… Tout cela fait partie de la santé au sens large.

C’est d’ailleurs un message que je continue à transmettre aux équipes, même si j’ai aujourd’hui un peu moins de contact direct avec elles. Une fois par semaine, je prends encore du temps avec certains, et je leur dis : « Oui, vous êtes jeunes, c’est le moment de vous investir à fond, d’être engagés dans le projet. Mais ne négligez pas votre équilibre personnel. Ne sacrifiez pas votre vie sociale ou votre santé. »

Ce que je leur explique, c’est que pour tenir dans la durée, il faut être équilibré. Mais en même temps, à leur âge, on a moins de contraintes, alors c’est aussi le bon moment pour se lancer à fond dans l’aventure. Quand on s’implique dans une entreprise, on en retire beaucoup : de l’apprentissage, de l’épanouissement, de l’enrichissement personnel.

Ceux qui s’en sortent le mieux, ce sont souvent ceux qui trouvent cet équilibre : ils sont très engagés dans leur boîte, mais ils prennent aussi soin d’eux, ils font du sport, ils sortent, ils créent du lien. C’est évident.

 

 

« La pratique régulière du sport n’est pas une tendance : c’est la mesure n°1 pour lutter contre la sédentarité, le 4e facteur de mortalité dans le monde. »

 

SBB : Vous succédez à Jacques D’Arrigo à la tête de la Sportech. Comment accueillez-vous cette nouvelle responsabilité en tant que président de l’association ?

Sébastien Béquart : C’est la troisième année que j’intègre le bureau de la Sportech. J’ai d’abord occupé le poste de trésorier, puis de vice-président, et aujourd’hui, j’ai l’honneur d’en assurer la présidence. Nous avons désormais un bureau élargi, composé de plus de dix personnes.

C’est très encourageant de voir autant d’entrepreneurs souhaiter s’engager et prendre des responsabilités au service des autres start-up du secteur. Pour ma part, j’endosse le rôle de porte-parole. Cela dit, je ne suis pas le seul à représenter la Sportech : lorsque je ne suis pas disponible, les vice-présidents, le trésorier, la secrétaire générale ou d’autres membres du bureau peuvent évidemment s’exprimer au nom du collectif.

En tant que président, ma mission est de fédérer encore davantage les forces vives du réseau pour mieux servir la raison d’être de la Sportech.

À mes yeux, cela passe d’abord par un meilleur maillage entre les start-up elles-mêmes : ces connexions entre pairs sont extrêmement précieuses. Elles permettent de partager des expériences, de générer des opportunités, de faire émerger des idées de partenariats ou de collaborations — voire simplement de rompre la solitude que peuvent vivre certains fondateurs.

Il s’agit aussi de mieux connecter les start-up aux investisseurs, car on le sait, le nerf de la guerre reste le financement. Très peu de start-up tech affichent des résultats positifs dès la première année. L’accès aux fonds — qu’ils viennent de Business Angels, de Family Offices ou de fonds d’investissement — est donc fondamental pour soutenir leur croissance.

Enfin, il est essentiel de renforcer les liens avec l’écosystème dans son ensemble : les médias, les institutions, les fédérations sportives… Tout cela fait partie de notre mission.

Nous avons la chance d’être soutenus, au-delà du bureau, par trois permanents. Je tiens à saluer en particulier Claire Goyon, Jules Boisson et Corentin Adan, qui sont salariés de la structure et jouent un rôle clé dans le fonctionnement quotidien de la Sportech.

 

SBB : Quel est aujourd’hui l’état de la Sportech en France ? Quels sont les chiffres clés à retenir depuis 2019, date de création de la structure ?

Sébastien Béquart : La Sportech se porte bien. Créée il y a maintenant six ans, on observe une véritable accélération, à la fois sur la crédibilité du collectif et sur l’adhésion des start-ups. Non seulement elles nous regardent, mais surtout, elles nous rejoignent.

Nous avons triplé nos adhésions ces dernières années, ce qui montre une vraie dynamique. J’en profite d’ailleurs pour saluer le travail des anciens présidents, en particulier Jacques D’Arrigo , qui s’est énormément investi pendant deux ans et a contribué de manière significative à faire grandir la Sportech.

Avant lui, il y a eu Aurélie Dyèvre, et d’autres présidents également, qui ont tous beaucoup apporté au collectif.

Cette année, on constate une excellente dynamique en matière de levées de fonds, avec près de 80 millions d’euros levés en 2024. C’est une très belle performance. Et si l’on retranche l’effet exceptionnel de Sorare en 2021, on voit que les montants levés augmentent régulièrement, de façon constante.

À l’échelle mondiale, la tendance est également encourageante. Tout cela témoigne de la bonne santé actuelle de l’écosystème Sportech en France.

 

 

SBB : Quelles sont les belles réussites de la Sportech ? Y a-t-il une ou deux histoires que vous aimeriez particulièrement partager ?

Sébastien Béquart : J’aime bien l’histoire de TrainMe, qui s’est lancée il y a longtemps, un peu après GymLib. C’est une start-up qui a montré une belle résilience pendant le Covid, qui a raté une vente importante mais a su rebondir. Ils ont même racheté une autre start-up, La Pause Basket, et ont finalement été revendus à Decathlon. C’est une histoire que je trouve inspirante, et j’apprécie particulièrement le parcours de Gatien Letartre, son fondateur, qui a d’ailleurs récemment enregistré un podcast que je recommande d’écouter.

J’aime aussi beaucoup l’histoire de Kevin Vitoz, le fondateur d’Arenametrix, qui vient de lever 8 millions d’euros. À l’échelle de la Sportech, c’est une très belle levée de fonds, et je crois beaucoup en son produit. C’est quelqu’un que j’apprécie humainement aussi. On a démarré à peu près à la même période, dans le même incubateur – Le Cargo, à Paris 19 –, donc forcément, ça crée des liens.

Et puis il y a aussi une réussite plus récente mais spectaculaire, celle de bSport, fondée par Zakaria Mansour. Ils ont levé 30 millions d’euros en 2025, ce qui est un véritable succès. Vous les connaissez bien, puisqu’on est connectés et qu’on travaille avec eux au quotidien.

 

Quelles sont les ambitions et les projets à venir pour la Sportech ?

Sébastien Béquart : Ce que nous souhaitons avant tout, c’est donner les moyens au collectif — donc aux start-up — de continuer à se développer. Comme je le disais, cela passe notamment par une meilleure connexion avec les investisseurs, pour leur permettre in fine de lever davantage de fonds.

Notre ambition, c’est de franchir régulièrement la barre des 100 millions d’euros levés par an. C’est un objectif affiché, mais bien sûr, ce n’est pas quelque chose que nous réalisons seuls. Notre rôle, c’est de créer un cadre favorable, de faciliter les mises en relation entre start-up et investisseurs.

Nous visons également 300 start-up membres du collectif d’ici deux ans, pour renforcer notre poids et permettre à chaque membre de bénéficier encore davantage de cette dynamique collective.

Autre priorité : renforcer la visibilité de notre événement phare, qui est la restitution de l’étude annuelle sur la Sportech (à télécharger ici) . Elle a été réalisée ces dernières années par Roland Berger, puis Deloitte. La prochaine édition est prévue pour juin prochain, et nous avons à cœur d’en faire un rendez-vous encore plus visible et influent.

Et bien sûr, cet événement n’est qu’un temps fort parmi d’autres : la Sportech, ce sont une dizaine d’événements organisés chaque année partout en France, pour mieux connecter l’écosystème et accroître sa visibilité.

SBB : Quels sont, selon vous, les freins majeurs au développement des start-up dans le sport, notamment en France ?

Sébastien Béquart : C’est une bonne question. C’est vrai que si l’on regarde à l’international, notamment aux États-Unis, l’écosystème Sportech y est beaucoup plus dynamique, avec un volume d’investissements bien supérieur. L’une des raisons principales, selon moi, tient à la culture du sport, qui est très différente entre nos deux pays.

Aux États-Unis, on pratique le sport dès le plus jeune âge, et de façon beaucoup plus ancrée dans la vie quotidienne. Cela crée un marché plus mature, plus structuré, et donc plus propice à l’émergence de start-up. En France, même si les choses évoluent positivement, notamment depuis quelques années, on reste en retard, y compris par rapport à des pays voisins comme l’Allemagne.

Des mesures comme celles portées par la loi Sport  vont dans le bon sens, en renforçant la pratique du sport à l’école, par exemple. Mais il reste encore du chemin à parcourir.

Un autre frein, culturel cette fois, réside dans le fait que les Français sont peu enclins à dépenser dans le sport, notamment dans des services. On a souvent été habitués à ce que cela nous soit offert ou subventionné, ce qui complique le développement de modèles économiques pérennes pour certaines start-up.

Cela dit, les mentalités changent, et les investisseurs commencent à voir les belles réussites françaises : Gymlib, bien sûr, mais aussi Sorare, Alltricks, et bien d’autres. Ces exemples montrent que le marché du sport est vaste, en pleine digitalisation, et qu’il recèle d’énormes opportunités, notamment autour de l’intelligence artificielle, de la donnée et des nouvelles technologies.

 

SBB : Et à l’inverse, quelles sont les opportunités que le marché offre pour les prochaines années ?

Sébastien Béquart : Parmi les grandes opportunités, il y a bien sûr l’intelligence artificielle, qui touche tous les secteurs – y compris le sport – et va transformer en profondeur la façon dont on s’entraîne, suit ses performances, ou personnalise l’expérience utilisateur.

Il y a aussi, plus globalement, une nouvelle manière de pratiquer le sport. Ces dix dernières années, on a vu les Français chercher des pratiques plus flexibles, moins contraignantes. Typiquement, dans le football, on passe d’une pratique en club sous licence annuelle à une pratique plus libre, comme le foot à 5, dans des centres type Foot Urban.

On observe aussi un vrai engouement pour le padel, un sport plus accessible que le tennis, qui séduit partout en France. D’autres disciplines émergent, comme le Teqball, et bien d’autres encore : le sport évolue, se diversifie, se modernise.

Enfin, une autre opportunité clé concerne l’expérience fan, notamment dans les stades. On imagine de plus en plus un spectateur qui ne serait plus seulement passif, mais qui deviendrait acteur du match, via des dispositifs interactifs, immersifs… C’est la tendance du sportainment, mêlant sport et divertissement, qui pourrait bien transformer en profondeur l’expérience vécue par les fans.

 

« On ne peut plus attirer des talents sans proposer une expérience de travail moderne, qui intègre la santé physique et mentale des salariés. »

 

SBB : Le sport devient aussi un pilier fédérateur, avec des enjeux politiques et de prévention en entreprise. Quelles sont selon vous les bonnes pratiques à mettre en place pour permettre aux collaborateurs de faire du sport au travail ?

Sébastien Béquart : Aujourd’hui, il devient très difficile d’attirer des talents sans proposer une expérience de travail moderne, qui permette aux collaborateurs de prendre soin de leur santé physique et mentale. On le voit très clairement depuis quelques années : les salariés eux-mêmes redéfinissent les règles et leurs attentes vis-à-vis de l’entreprise.

Ce n’est plus seulement un dirigeant qui se dit : « Tiens, je vais améliorer la qualité de vie au travail ». Ce sont surtout les salariés qui expriment leurs besoins : « Je veux bien m’engager à fond, mais j’ai besoin de déconnecter, de faire du sport, d’avoir des avantages concrets ».

Le monde du travail est en pleine transformation. Et ce que nous affirmons à la Sportech sur les bienfaits du sport n’est pas une simple conviction ou un argument marketing. C’est un fait appuyé par l’OMS : la pratique régulière d’une activité physique est la mesure n°1 pour lutter contre la sédentarité, qui est aujourd’hui le 4e facteur de mortalité dans le monde. On parle donc bien d’un enjeu de santé publique, pas d’une tendance.

Chez Gymlib, nous mettons toute notre énergie et nos investissements pour favoriser la pratique régulière du sport en entreprise. L’objectif est clair : permettre aux salariés de travailler dans de bonnes conditions, tout en préservant leur santé.

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