L’utilisation du Digital par les acteurs du sport en France (Sport Web Challenge 2014)

sport web challenge 2014

 

En fin de semaine dernière, Kurt Salmon a présenté les résultats de l’édition 2014 du « Sport Web Challenge », une étude consacrée aux usages des acteurs du sport français en matière de médias sociaux et de stratégie Internet.

Issue de la collaboration entre Audencia Nantes Ecole de Management, Kurt Salmon et KantarSport, cette étude s’inscrit directement dans la continuité des travaux menés depuis 2009 sur le temps libre des Français dédié au sport. Cette nouvelle édition étudie le comportement de plus 150 d’entre eux, réalise un état des lieux des usages et met en évidence les stratégies les plus pertinentes du marché. « Oui, le sport français est globalement en retard sur le net mais en la matière, tout va si vite que cette lacune peut se transformer en opportunité. Il a fallu moins de 2 ans pour que le PSG se hisse au sommet du sport français et rejoigne les standards internationaux. Combien de temps lui faudra-t-il pour tutoyer les références mondiales ? Qui saura saisir cette opportunité pour créer du lien avec les consommateurs ? » explique Wulfran Devauchelle – Kurt Salmon, dans le communiqué.

Sport Web Challenge 2014 from Kurt Salmon on Vimeo.

La consommation du sport dans les médias en France, la popularité des sportifs sur les réseaux sociaux, la visibilité du sport féminin sur le web, la place du rugby français sur le 2.0, les équipementiers…  Pour cette édition 2014, l’étude Sport Web Challenge ressort ainsi des vainqueurs par catégorie :

• Jo-Wilfried Tsonga (sportifs / sportives),
• OL féminin (clubs de la D1 féminine de football),
• PSG Handball (clubs de la D1 de Handball),
• Nantes Rezé Basket (clubs de la LFB de basket-ball),
• PSG (clubs de la Ligue 1 de football),
• Olympique d’Antibes (clubs de la Pro A de basketball),
• Stade Toulousain (clubs du Top 14 de rugby),
• Décathlon (distributeurs),
• Adidas (équipementiers),
• Roland Garros (événements sportifs),
• Fédération Française de Football (fédérations),
• L’Equipe (médias sportifs).

 

Pour consulter l’étude Sport Web Challenge 2014 en intégralité, c’est ici (PDF)

Les grands enseignements de l’étude :

• La consommation du sport dans les médias est encore « TV dépendante » en France
En France, seulement 65% de la population française déclare suivre du sport dans les médias, contre 77% en Allemagne ou 82% en Espagne. De la même manière, 21% des Français fans de sport utilisent les réseaux sociaux pour suivre le sport contre 38% en Italie ou 51% au Brésil.
De la même manière, l’utilisation d’Internet pour suivre le sport y est plus réduite : les Français se passent que 1,5 heure par semaine à “consommer” du contenu sportif sur les réseaux sociaux, contre 2 heures en Espagne. La France apparait ainsi comme l’un des pays développés qui utilise le moins les plateformes communautaires à cet effet.

• La popularité des sportifs sur les réseaux sociaux ne rime pas nécessairement avec notoriété auprès du grand public
On observe encore de grandes disparités générationnelles, en termes de popularité des sportifs sur les réseaux sociaux. Il apparaît ainsi que la pratique d’un sport individuel et l’âge du sportif sont en fait des facteurs clés de la popularité sur les réseaux sociaux. Dans ce contexte, les joueur(se)s de tennis (Tsonga, Cornet ou Grosjean) semblent avoir un coup d’avance sur des footballeurs français, en retard par rapport à des joueurs références (Christiano Ronaldo) qui savent fédérer au-delà de leurs frontières.

réseaux sociaux sport

• Le sport féminin globalement peu visible sur le web
S’agissant du football féminin, on retrouve sans surprise les clubs présentant une section masculine professionnelle et une section féminine en 1ère division en haut du classement. Faute de locomotive tirant le championnat vers le haut, les clubs de la Ligue Féminine de Basket ne peuvent en dire autant. Ce constat s’applique d’ailleurs également à leurs homologues masculins. Dans cette famille, dont les moyens budgétaires restent faibles, la dimension « réseaux sociaux » reste très faible.

• Sur le 2.0, le rugby apparait comme le 2ème sport professionnel français
Globalement la hiérarchie sportive et économique du rugby semble se retrouver sur le net puisque, hormis les dimensions marchandes et Twitter, les clubs du Top 14 obtiennent la moyenne dans leur ensemble.

• Polarisation des distributeurs sur le web, entre groupes et réseaux de magasins
La famille des distributeurs se distingue par une claire polarisation entre des groupes et des réseaux de magasins. En effet, il semble difficile pour ces derniers de partager une plateforme web performante, voire même de proposer une offre marchande commune. En effet, plus que Facebook, Twitter est le critère qui illustre le mieux la profondeur de la stratégie 2.0 des acteurs : 5 des 8 acteurs étudiés étaient purement et simplement absents de Twitter.

• Les équipementiers, performants et homogènes
Avec une moyenne globale de 63.18, les équipementiers représentent la famille la plus performante et la plus homogène en termes de l’étude, dont les points forts sont la qualité des sites, leur référencement et les réseaux sociaux.

• Une forte disparité entre les événements sportifs français
L’analyse des différents événements sportifs retenus montre une forte polarisation entre les événements français d’envergure internationale (Roland Garros, Tour de France, Dakar,…) et les événements d’envergure principalement, voire exclusivement, française qui n’obtiennent pas la moyenne et sont peu performants dans la dimension marchande et sur Twitter.

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