Interview : Alexis Danjon, journaliste L’Equipe (Tout savoir sur « Le sport en 2050, le jeu dont vous êtes le héros »)

Cette semaine, L’Équipe a lancé « Le sport en 2050, le jeu dont vous êtes le héros », un nouveau format numérique en collaboration avec le studio de création Upian.

Avec cette expérience interactive déployée sur L’Equipe Explore, l’utilisateur plonge dans un monde futuriste « plus perturbé que jamais par le réchauffement climatique ».

Dans ce jeu en ligne, vous aurez le choix entre 3 histoires différentes : gérer un club de Ligue 1, devenir champion olympique de ski alpin ou diriger le Tour de France. Confronté à une multitude de choix, il vous faudra prendre les bons chemins et éviter les pièges.

Pour en savoir plus sur ce format particulièrement bien accueilli, nous avons posé quelques questions au journaliste Alexis Danjon.

« C’est déjà le contenu L’Équipe explore le plus lu »

Sport Buzz Business : Qui est à l’origine de ce jeu interactif ? 

Alexis Danjon : Je suis à l’origine de ce projet. Mon idée était de raconter, de façon concrète, comment sera la France en 2050 avec les conséquences du réchauffement climatique, en m’appuyant sur les données scientifiques disponibles, notamment les travaux du Giec.

J’avais d’abord ciblé cinq ou six endroits iconiques du sport français, situés partout sur le territoire, comme l’Alpe d’Huez ou le Parc des Princes, pour expliquer comment sera ce lieu en 2050. Mais le projet a évolué, à la suite d’intenses séances de brainstorming avec Thomas Deyriès, le directeur de création d’Upian, créateur de tous les visuels, et Imanol Corcostégui, rédacteur en chef de L’Equipe explore. Nous nous sommes assez vite aperçus que, pour raconter le sport en 2050, la façon la plus pertinente était de le traiter à la manière d’Un livre dont vous êtes le héros.

SBB : Combien de personnes ont travaillé sur ce projet ?

AD : Les trois personnes précédemment citées, ainsi que Baptiste Duchêne, chef de projet chez Upian, le chef d’orchestre du projet pour faire basculer les textes et l’arborescence, ainsi que les images de Thomas, vers la version disponible sur le site L’Equipe. Jean-Baptiste Renet, rédacteur en chef de L’Équipe explore, a passé des heures à relire les textes. Maxime Malécot, directeur artistique de L’Équipe explore qui a accompagné Thomas dans la création des visuels de mise en avant. Martin Jouvet et Jérôme Gonçalvès se sont occupés de la direction artistique, Maxime Quintard la direction technique et Tony Trancard le développement web.

« Plusieurs centaines d’heures de travail, si on cumule celles que nous avons tous passé sur le projet, entre l’écriture et la relecture. C’est plus de 250 000 signes au total »

SBB : Combien d’heures de travail représente « Le sport en 2050, le jeu dont vous êtes le héros » ?

AD : C’est plusieurs centaines d’heures de travail, si on cumule celles que nous avons tous passé sur le projet, entre l’écriture et la relecture – plus de 250 000 signes au total – la création de l’arborescence (370 cartes en tout) et des images (plus de 12 000), ainsi que tout ce qui concerne la création artistique. Personne n’a compté ses heures…

Alexis Danjon, journaliste L’Equipe

SBB : Concrètement, quel a été votre rôle dans ce projet ? 

AD : J’ai suivi le projet du début à la fin avec Thomas Deyriès, nous avons vraiment fonctionné en binôme. J’ai proposé une première version de l’histoire et des textes, Thomas les illustrations de chaque carte, qui n’ont cessé d’évoluer pendant six mois, jusqu’à la version définitive.

J’ai commencé par le scénario du ski alpin pour me familiariser avec un nouvel outil, et comprendre la mécanique de jeu d’Un Livre dont vous êtes le héros. Ce qui est loin d’être simple… Il fallait que les enchaînements soient cohérents, surprenants parfois, pour donner envie de continuer son aventure. Le ton est léger, drôle parfois, car cela me semblait être la meilleure façon d’aborder ce sujet, qui ne prête pas à rire, mais ça reste un jeu, un « serious game ».

Une fois la partie ski terminée, j’ai enchaîné avec le cyclisme, puis le football, que nous avons écrit à deux avec Imanol. Une fois les textes finalisés, j’ai continué à suivre la mise en production. Il était important de vérifier si le scénario se tenait et apporter des modifications aux textes, pour être raccord avec les images crées par Thomas. Ça a été une partie de ping-pong intense, de plusieurs mois. Toujours dans une excellente ambiance, avec bienveillance.

SBB : Avez-vous travaillé avec des annonceurs, la marque française NOLT est notamment citée.

AD : Nous n’avons pas travaillé avec d’annonceurs mais, comme c’est un « serious game » et que le but de ce jeu dont vous êtes le héros est d’être le plus réaliste possible, j’ai choisi de citer des marques.

SBB : Quels sont les premiers retours sur ce jeu depuis son lancement il y a quelques jours ?

AD : Tous les retours sont positifs, le jeu est très bien accueilli, c’est un succès critique. Et en termes d’audiences également, c’est déjà le contenu L’Équipe explore le plus lu. Le jeu a même déjà utilisé pour servir de support pédagogique dans des classes.

SBB : Il y a aura-t-il une suite à cette initiative ?

AD : C’est trop tôt pour répondre à cette question, le jeu vient de sortir, on va le laisser vivre avant d’envisager la suite.

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