Interview – Pourquoi l’agence Com’Over se diversifie avec deux nouvelles filiales « Talents » et « Medias »

David Drahy (crédit : Catherine Steenkeste/NBAE via Getty Images)

 

Cette semaine, l’agence de communication Com’Over annonce la création de deux nouvelles filiales, Talents et Medias. L’activité socle de Com’Over, le conseil en communication et l’activation, devient Com’Over Brands.

Pour en savoir un peu plus sur cette diversification, nous avons posé quelques questions à David Drahy, Fondateur de Com’Over.

SportBuzzBusiness.fr : Parlez-nous de cette nouvelle organisation pour Com’Over.
David Drahy : Il y a quelques semaines, nous avons déjà annoncé une organisation sur notre métier socle d’agence de communication Sport / Entertainment / Lifestyle / Sociétal avec la création de 3 départements distincts :
• Evénementiel : B to B & B to C – tous territoires
• Communication sport & société : conseil, brand content, RP, influence…
• Mode et lifestyle : RP, influence…

Avec la promotion de personnes à la tête de ces départements. Ce n’était qu’un premier pas dans notre stratégie de développement et surtout de diversification, cette activité devient donc aujourd’hui « Com’Over Brands », et nous officialisons donc la création des 2 filiales « Com’Over Talents » et « Com’Over Medias ».

SBB : Pour commencer, parlez-nous de Com’Over Talents.
DD : Suite à nos différentes expériences avec des fédérations, ligues, annonceurs, personnalités…Nous sommes partis du constat qu’à part quelques superstars, il y a une marge de progression gigantesque en France sur la manière dont les athlètes communiquent sur leurs noms.

Aujourd’hui les Talents sont des marques à part entière et peuvent raisonner de la même manière, avec les mêmes règles, les mêmes codes de communication. Nous venons d’une école US, travaillons pour la NBA depuis toujours et sentons la différence même si les marchés sont très différents.

Com’Over Talents collabore avec des personnalités qui ont une vision, qui sont conscients de l’importance de s’entourer d’une équipe d’experts en communication, qui ont une histoire à raconter pour inspirer et souhaitent laisser une empreinte et ont une personnalité forte et différenciante.

Nous accompagnons ces Talents sur la chaîne de valeur de la communication et du marketing sur plusieurs axes : Positionnement / Stratégie ; Education ; Visibilité ; Marketing / Business.
Com’Over Talents travaillera donc avec des personnalités publiques, célébrités reconnues pour un Talent ou une expertise spécifique dans un secteur : athlètes, acteurs, artistes, coachs sportifs, coachs mental, influenceurs…

« Aujourd’hui nous réalisons près de 4 millions d’euros de Chiffre d’Affaires pour une vingtaine de clients »

SBB : Et pour Com’Over Medias, quelle est l’approche ?
DD : Com’Over Medias est une régie commerciale spécialisée sur les « opérations spéciales » et le Brand Content, à destination de 2 typologies de cibles, les médias pure players digitaux sur nos territoires sport / Entertainment / lifestyle / sociétal et les Talents (NDLR : SBB intègre Com’Over Medias).
Nous ne sommes pas des vendeurs d’espaces publicitaires ou de displays, mais vraiment des créateurs de contenus uniques et différenciants pour les marques, sur nos médias partenaires et potentiellement avec nos Talents.
A titre d’exemple, plutôt que de vendre de la visibilité sur un Media ou l’image d’un athlète, l’idée est de créer un contenu ad-hoc pour une marque autour d’un Talent, s’adressant à la fois à sa communauté et diffusé sur une plateforme média complémentaire pour renforcer le reach et donc avoir un meilleur ROI.

SBB : On voit donc une certaine complémentarité dans ses filiales 
DD : Tout à fait c’est un objectif affiché et cohérent. Com’Over Brands, Talents et Medias se nourrissent les unes des autres, à la fois en termes d’expertises des équipes mais également de contenus et de communautés touchés.
Com’Over Brands est une agence installée, avec des clients récurrents leaders sur leur marché (NBA, Beats by Dre, New Era, Mastercard, My Little Paris, Groupe Bacardi Martini…) et une équipe dédié. Com’Over Talents va tirer les Talents vers le haut en termes d’histoire et de communautés, tout cela allant dans le sens d’optimiser les contenus proposés par Com’Over Médias.

SBB : Pouvez-vous nous citer quelques références passées qui vont dans le sens de la création de ces filiales Talents et Medias ?
DD : Bien sûr, c’est notre métier depuis des années de créer du contenu pour les marques avec des Talents, notamment avec des athlètes et des médias partenaires.
Pour la NBA, depuis toujours nous créons des contenus avec les médias très loin du sport, nous parlons technologie, innovation, business, celebrity marketing, lifestyle, sport et société…
Beats by Dre est une marque qui s’est faite par le partenariat et l’endorsement avec des superstars du sport et de la musique, de LeBron James à Pharell Williams en passant par Anthony Joshua.
Nous ne comptons plus les athlètes et autres célébrités avec lesquels nous avons collaboré et créé du contenu pour le diffuser sur leurs plateformes, celles de médias partenaires et de marques parmi lesquelles Mastercard, New Era, Speedo, Bacardi Martini, SOCAR, Gerflor ou Beats by Dre donc.

Et en termes de médias, nous avons comme client historique Next Régie (RMC, BFM…), travaillons sur divers projets avec My Little Paris depuis maintenant 2 ans et avons également eu la chance de créer des contenus avec des dizaines de médias très variés en termes de taille et d’ADN.

SBB : Quels sont les premiers clients de Com’Over Talents et Medias ?
DD : Nous avons aujourd’hui 4 clients signés chez Com’Over Talents et discutons avec une dizaine sur des disciplines variées, principalement dans le sport (handball, boxe, kickboxing, sport auto…) :
– Andrew Albicy (Zenith Saint-Petersbourg), international français de basketball médaillé de Bronze aux Mondiaux 2019 et d’argent à l’Euro 2011, joueur d’Euroleague, au profil atypique avec une histoire riche de conquête / reconquête
– Diandra Tchatchouang (BLMA), internationale française de basketball (qui devrait participer aux Jeux Olympiques 2020 et 2024 à Paris), étudiante à Science Po, une personnalité unique engagée notamment pour les jeunes filles du 93 et la jeunesse africaine
– Alex Kergall, coach mental à destination des Top Exécutifs mondiaux et des athlètes, ayant créé un outil unique d’étude de performance avec le Global Performance Index basé sur 4 piliers « Mind – Body – Heart – Spirit »
– Yacine Aouadi, l’un des tous meilleurs coach personnel Player Development de basketball en France, salarié du club mythique du CSP Limoges et qui a par ailleurs accompagné des stars NBA parmi lesquelles Rudy Gobert, Luc Mbah A Moute ou la révélation française Sekou Doumbouya

Sur la partie Médias, nous accompagnons notamment La Sueur, média digital montant du sport / entertainment, notamment leader en France sur les sports de combat avec un potentiel intéressant avec l’ouverture du MMA, mais également les sports US ou le cinéma. Et nous travaillons également avec SBB.

« Plutôt que de vendre de la visibilité sur un Media ou l’image d’un athlète, l’idée est de créer un contenu ad-hoc pour une marque autour d’un Talent »

SBB : Pourquoi maintenant après 8 ans d’existence ? Est-ce lié au calendrier sportif sur la période 2020-2024 ?
DD : C’est un projet que nous avons en tête depuis longtemps, j’ai commencé ma carrière chez Octagon, une agence ultra puissante en termes d’athlètes aux Etats-Unis avec des superstars parmi lesquelles Michael Phelps, Simone Biles, Alana Blanchard ou Stephen Curry.

Com’Over collabore également avec Wasserman depuis plus de 7 ans sur le territoire français, au-delà du fait que Casey Wasserman est le patron de Los Angeles 2028, l’agence accompagne un nombre fou d’athlètes parmi lesquels Megan Rapinoe, Alex Morgan, Candace Parker ou Russell Westbrook. Nous avons été patients, avons attendu d’avoir les bons réseaux, la légitimité, les références, l’expertise et l’équipe avant de nous lancer.

Evidemment, sur la partie sport, qui ne représente qu’un axe pour nous mais qui fait partie de notre ADN depuis toujours puisque notre client historique est la NBA, premier client de l’agence en 2011 et pour ma part mon « bébé professionnel » depuis 16 ans, le calendrier sportif y est pour beaucoup. Il va y avoir un nombre incalculable d’opportunités, toutes les entreprises, même les PME, vont vouloir activer autour de la Coupe du Monde de Rugby 2023 et les Jeux Olympiques de Paris en 2024 et seulement une dizaine va pouvoir s’associer à ces événements.

Nous voulons être l’agence qui met en relation les Talents avec les marques et propose à ces dernières des activations clés en main, qu’elles soient événementielles et surtout médias donc, mais toujours en gardant en tête l’objectif de raconter une histoire cohérente pour les Talents afin de renforcer encore plus l’adhésion de leur communauté au projet.

« Les réseaux sociaux ont changé la donne, les athlètes ont pris le pouvoir, ils ont des communautés hyper engagées et fidèles qui les attendent sur des sujets allant bien au-delà du sport »

SBB : Parlez-nous de ce que vous appelez « Génération 20-24 » ?
DD : Ce que nous appelons la « Génération 20-24 » chez Com’Over, ce sont tous ces athlètes qui vont soit être de l’aventure sur les 2 olympiades, soit vont émerger d’ici 2024, soit ont tout simplement une histoire à raconter autour de ces Olympiades.
Encore une fois, tout type de société, de la plus petite à la plus grande, mais également un grand nombre de collectivités locales, vont avoir les yeux rivés vers 2024 avec l’envie d’activer autour de cet événement planétaire. Les athlètes peuvent et doivent être les influenceurs d’aujourd’hui et de demain sur cet angle. Les réseaux sociaux ont changé la donne, les athlètes ont pris le pouvoir, ils ont des communautés hyper engagées et fidèles qui les attendent sur des sujets allant bien au-delà du sport, ce sont des médias et ils doivent travailler leur personal branding pour répondre aux enjeux du marché.
Com’Over Talents va les aider à améliorer leur personal branding, à devenir une marque, eux doivent se concentrer sur leurs performances sportives. Ce ne sont pas naturellement des communicants c’est une évidence ; mais en se faisant accompagner d’experts ils vont pouvoir aller plus haut, être plus visibles, raconter leurs histoires et potentiellement générer des revenus qu’ils n’auraient pas eus.
Aujourd’hui la plupart sont hors viseur des marques et des agences qui les accompagnent, à nous de les faire exister pour que Com’Over Medias puissent ensuite les marketer.

Et pour les marques ou collectivités qui commencent à se poser la question de la Coupe du Monde de Rugby ou des JO 2024 mais qui n’ont pas des millions à mettre en partenariat, Com’Over Brands les accompagnera pour trouver les meilleurs Talents et créer avec eux le contenu qui les fera émerger.

SBB : Que peut-on vous souhaiter pour ces 5 prochaines années ?
DD : Tout d’abord nous souhaitons consolider l’activité de Com’Over Brands qui reste notre socle. Aujourd’hui nous réalisons près de 4 millions d’euros de Chiffre d’Affaires pour une vingtaine de clients sur les territoires du sport, de l’entertainment, du lifestyle et du sociétal – nous voulons et sommes légitimes pour aller plus haut, nous accompagnons les meilleurs et avons beaucoup de choses à donner au marché.
Ensuite, nous espérons que cette organisation / structuration va avoir une réponse favorable du marché et que les filiales se serviront les unes les autres, nous sommes convaincus d’être dans le vrai de notre côté et être bien armés pour accompagner au mieux les Marques, les Talents et les Médias mais dans ce métier il faut toujours prouver et reprouver.

Pour les Talents, nous avons vraiment la volonté et la conviction de pouvoir les aider à la fois dans leur image, dans leurs projets de reconversion et pour générer des revenus supplémentaires – il n’y a aucune raison qu’un influenceur qui a 50 000 followers arrive à générer des revenus avec ses réseaux sociaux mais qu’un athlète avec autant voire plus n’y arrive pas. Seulement, pour cela, ils doivent se faire accompagner, semer pour récolter.
Enfin, au-delà de cette période 2020-2024 qui va être clé, l’idée est évidemment de perdurer. Nous étions là avant l’obtention des JO, nous serons là ensuite. Un paquet d’agences se sont créées ces derniers mois, pleins d’autres se sont mariés pour l’occasion ; une grande partie va disparaître aussi vite qu’elles sont venues et nous espérons toujours être là. Pourquoi pas même dans le sens de notre stratégie de développement et de diversification nous tourner dans les années qui viennent vers la Coupe du Monde 2026 ou les JO 2028 sur le continent nord-américain. Toutes les options sont ouvertes, mais nous nous ferons plaisir c’est une certitude.

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